Sous le gouvernement du président colombien Ivan Duque, qui a pris ses fonctions en août 2018, 214 anciens combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (FARC-EP) démobilisés ont été tués.
L’avocat et défenseur des droits de l’homme, Athemay Sterling, a déclaré dans un message posté sur son compte Twitter que, en outre, 721 dirigeants populaires ont été tués au cours de la même période, et il a accusé les « agents de l’uriboparamilitarisme » de ces crimes.
Sterling a révélé ces chiffres après avoir dénoncé le meurtre « du jeune Raúl Liponce Perucho, un ancien guérillero des FARC-EP », qui a eu lieu samedi dernier dans le département du Putumayo, au sud-ouest du pays.
« Aujourd’hui, dans la sanglante présidence d’Iván Duque, il y a 214 ex-guérilleros et 721 leaders populaires des droits de l’homme assassinés par des agents des Uriboparamilitaires », écrit Sterling dans son tweet.
Le parti Force révolutionnaire alternative des communs (FARC) a publié sur son compte Twitter une photographie de Liponce Perucho, qu’il a identifié comme « un signataire de paix qui faisait la promotion d’un projet de pisciculture et qui a été assassiné samedi à Putumayo ».
« Cela fait 214 camarades tués depuis la signature de l’accord de paix. Nous avons besoin de faits réels de la part de l’État colombien pour arrêter l’extermination », a dénoncé l’institut politique.
L’accord de paix a été signé le 24 novembre 2016 entre le gouvernement de l’ancien président Juan Manuel Santos (2010-2018) et les FARC, qui se sont démobilisées pour devenir le parti de la Force révolutionnaire alternative de la commune (FARC).
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus
Note des 2 Rives: L’assassinat sélectifs des anciens guérilleros est un des motifs qui ont conduit certains signataires de l’accord de paix de 2016, comme Ivan Marquez et Jesus Santrich, à reprendre les armes.