Les principales fédérations syndicales argentines, la CGT, la CTA (Trabajadores), la CTA (Autónoma) et l’Union des Travailleurs de l’Économie Populaire font la grève générale contre les politiques néolibérales et antipopulaires du président argentin, Javier Milei.
Depuis décembre dernier, la CGT a appelé à une grève nationale de 12H00 entre ce mercredi midi et 24H00 pour rejeter les mesures économiques et sociales du gouvernement de Javier Milei, synthétisées dans un décret de dérégulation de l’économie et l’envoi au Congrès d’une loi dite « Omnibus » qui la reproduit et l’élargit.
La mesure est accompagnée par différents syndicats et organisations syndicales tels que les transports, les banques, le personnel de santé et l’administration publique, de sorte que de nombreuses activités seront retardées ou complètement interrompues.
A partir de midi et vers 15h00 heure locale (18h00 GMT), une mobilisation massive a lieu dans le centre de la ville de Buenos Aires avec plusieurs orateurs. Le gouvernement de Milei, par l’intermédiaire de Patricia Bulrrich, a déjà annoncé le déploiement du « protocole anti-grêve » aux points d’accès à la capitale fédérale.
Des membres du syndicat des camionneurs est arrivé vers 08h00 heure locale (11h00 GMT) à proximité de l’Avenida de Mayo et du Congrès, et a commencé à chanter avec les classiques tambours et cymbales, en prélude aux manifestations.
La veille, les organisations organisatrices se sont réunies pour « ratifier la solidité des relations entre les organisations syndicales et ont convenu que la grève générale de mercredi serait un chapitre historique pour le mouvement syndical ».
Dans quinze capitales de différents pays, des marches seront organisées pour soutenir les revendications des travailleurs argentins et, parallèlement, dans une trentaine d’ambassades argentines à travers le monde, une « note de répudiation de la loi omnibus, du DNU et du protocole anti-grêve » sera remise aux autorités diplomatiques.
Dans le même sens, la justice argentine a exhorté le ministère de la sécurité à « s’abstenir » de filmer ou de perquisitionner sans mandat pendant la grève générale.
« Exhortant les autorités du ministère de la sécurité de la nation à s’abstenir de donner des ordres aux forces de sécurité qui impliquent, le mercredi 24 janvier, de filmer et/ou d’intercepter des personnes sur la voie publique afin de les identifier et/ou de les fouiller sans mandat judiciaire préalable », a déclaré le juge fédéral Ernesto Kreplack dans une décision de justice.
La grève de la CGT et de ses alliés, première mobilisation générale depuis 2019, est soutenue par des organisations sociales et politiques en Argentine et intervient 45 jours après l’investiture de Javier Milei, établissant ainsi un nouveau record.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus