L’opposition haïtienne a entamé une journée de manifestations pour demander la démission du Premier ministre intérimaire Ariel Henry, le résultats des enquêtes sur l’assassinat du président Jovenel Moïse et la tenue d’élections.
Cette date célèbre la chute de la dictature de Jean Claude Duvalier en 1986 au milieu de soulèvements populaires, même si pour le moment, les rues de Port-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville, Croix-des-Bouquets, Cité Soleil et Carrefour sont vides et sans circulation de véhicules, tandis que les étudiants, les commerçants et les employés restent chez eux, et qu’il y a une forte présence policière.
L’opposition exige l’installation d’un gouvernement de transition, fruit de l’accord de Montana de 2021, une initiative de la société civile et des partis politiques pour résoudre la crise nationale consécutive à l’assassinat du président Moïse en juillet de la même année.
Dans des déclarations à la presse, le Premier ministre Ariel Henry a réaffirmé qu’il n’existe aucun moyen constitutionnel d’installer un président, si ce n’est par le biais d’un processus électoral, ce qui n’a pas été possible jusqu’à présent en raison des reports successifs.
Dans l’intervalle, les signataires de l’accord de Montana ont appelé l’administration américaine de Joe Biden à retirer son soutien au Premier ministre Henry, tout en rappelant que l’accord prévoyait la tenue d’élections dans les six mois.
Ce groupe a choisi l’économiste Fritz Alphonse Jean, ancien gouverneur de la Banque centrale, comme président par intérim en l’absence d’élections, et l’ancien sénateur Steven Benoit comme premier ministre d’un éventuel gouvernement de transition.
Au Sénat, un groupe demande également la démission de Henry et le transfert du pouvoir, selon une lettre signée vendredi dernier à Port-au-Prince par le président du Sénat, Joseph Lambert, et le président de la commission des affaires politiques, Patrice Dumont, qui expose la position du Sénat sur la question.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus