Les services de sécurité de Cuba ont intercepté la conversation téléphonique entre Yunior Garcia, organisateur de la « marche du 15 novembre pour le changement » (de régime) et un terroriste de haut vol, Ramon Saul Sanchez, l’un des organisateurs de l’attentat de 1976 qui causa l’explosion de l’avion et la mort des 73 membres de l’équipe nationale d’escrime de l’ile.
Pris sur le vif ! Yunor Garcia n’a pas démenti cette conversation. Au contraire, a-t -il commenté sur Facebook et Twitter: « nous avons reçu beaucoup de solidarité des exilés. Mais je ne n’interrogerai jamais quelqu’un qui m’offre son appui sur sa vie ou ses antécédents pénaux. » Saul Sanchez interroge : « Crois-tu que ce serait productif d’arriver ce jour là jusqu’aux côtes avec la flotille des lumières de la liberté? » L’idée de porter la provocation du 15 novembre jusqu’aux côtes cubaines chemine à Miami.
Une myriade d’organisations réactionnaires se regroupent autour de la plateforme Archipiélago et convoque pour le 1er novembre une conférence de presse. Elle va détailler les actions prévues « par terre et par mer » pour appuyer la marche.
Conformément à la constitution cubaine, l’initiative qui ne cache pas l’objectif de renverser le régime, a été interdite par le gouvernement. Ce jour là, de surcroit, l’île rouvre ses frontières aux touristes. Le même jour, écoliers et étudiants regagnent leurs établissements. Dans quel esprit tordu a jailli l’idée de tenter de provoquer des incidents tandis que les enfants regagnent les écoles?
Les organisateurs espèrent créer une sorte de révolution orange. Il s’agit de manipuler les insatisfactions nées de la pénurie engendrée par le blocus étasunien qui n’a cessé de se renforcer pendant l’Administration Trump et que Biden renforce encore. Déjà échaudés par l’échec de toutes leurs tentatives de déstabiliser la société cubaine, les instigateurs tentent de créer et de galvaniser l’opposition en utilisant le relais international. Sur Facebook et Twitter, une myriade d’organisations contre révolutionnaires basées à Miami, pilonnent la toile sur le thème de « la dictature cubaine » et « les violations des droits de l’homme ».
Les relais se mettent dangereusement en ordre de bataille pour appuyer et stimuler la marche interdite. Du jamais vu: une provocation internationale fomentée aux Etats-Unis est en cours et cherche des appuis dans toutes les institutions. Le Département d’état des Etats-Unis a évidemment été le premier à encourager la marche interdite. La dernière messe du pape à Rome a été marquée par l’apparition de fervents révolutionnaires arguant de leur foi pour dénoncer » la dictature cubaine ».
AMNESTY rejoint la meute
Sur Cubanet, la directrice d’Amnesty International pour le continent a déclaré que son organisation « surveillera » Cuba le 15 novembre. Elle appelle les organisations internationales à faire de même. Elle se permet même de dénoncer le fait que Cuba se présente en victime (le blocus), bénéficie d’une sorte d’exceptionnalité (la solidarité) et ajoute » il reste peu d’espace au régime pour justifier ses multiples violations des Droits de l’homme ».
Prière d’en informer leurs bénévoles quand ils vous tendront leur sébille au coin de la rue.
Au Parlement européen aussi, un incontestable « fief des Droits de l’homme » qui a accepté l’ineffable Juan Guaido comme président autoproclamé du Venezuela, reconnu le gouvernement putschiste de Jeanine Anez en Bolivie, des députés réclament l’envoi d’observateurs dans l’île le 15 novembre. Un complot qui rappelle les pires heures de la longue histoire des agressions contre la révolution cubaine se dessine. Scénario nouveau dans le registre des tentatives de déstabilisation des régimes progressistes qui n’ont pas l’heur de plaire à Washington, il agit au vu et au su de tous. La CIA continue à travailler en secret mais les appels à la meute -pourquoi pas au coup d’état depuis l’étranger – vont ils devenir la norme? En septembre dernier, l’USAID qui se targue d’aider au développement mais dont les comptes bancaires sont directement branchés sur ceux de la CIA a accordé 6 millions 669 mille dollars à divers projets en vue de « changements de régime à Cuba ». Ils sont priés de devenir rentables.
Une vague de calomnies et de mensonges déferle sur la toile et ne va cesser de monter pour tenter de faire oublier les brigades médicales cubaines envoyées dans 40 pays pour lutter contre le Covid, la capacité dont cette société a fait preuve, malgré les pénuries, à soigner sa population Un million de contaminés, 8 200 morts, à comparer avec les hécatombes au Brésil, en Equateur etc), le fait que ce soit le seul pays latino-américain a avoir mis au point son vaccin, le premier au monde à avoir vacciné les enfants à partir de 3 ans.
Depuis 1959, déjouant toutes les agressions, le peuple Cubain n’a cessé de ratifier son choix de demeurer souverain, de défendre son choix de construire le socialisme. « Nous sommes maintenant vaccinés contre le Covid a déclaré le président Diaz Canel devant l’assemblée du Pouvoir Populaire. Contre la peur nous l’avons toujours été ».
Maite Piñero pour Les Amis de Cuba