Le Venezuela est en guerre. Une guerre hybride où se mêle plusieurs fronts: institutionnel, diplomatique, psychologique, économique et militaire. Sur ce dernier front, le Venezuela est constamment harcelé par des groupes irréguliers composés de déserteurs, de mercenaires, de membres de la pègres, et de services spéciaux étrangers. Nous avons précédemment décrit les stratégies militaires à l’oeuvre au Venezuela depuis quelques années. En complément, nous avons élaboré une chronologie de ces actions militaires visant à renverser le gouvernement de la Révolution bolivarienne. Ce sont ici des faits bruts, incontestables et que vous ne lirez dans aucun média dominant. Les 2 Rives
10 juin 2013: Neuf paramilitaires ont été capturés à Coloncito (Táchira) et Guanare (Portuguesa), membres de Los Rastrojos, liés au chef paramilitaire colombien José María Barrera, alias « Chepe Barrera », armés de fusils d’assaut, de grenades et de pistolets. Les autorités ont trouvé une boîte noire prête à être utilisée pour un faux positif dans un accident d’avion. Les paramilitaires capturés auraient dit qu’un troisième groupe se trouvait déjà dans la capitale avec des armes de sniper. Ils avaient prévu de se rendre dans la capitale de l’État, où ils se verraient confier une mission à accomplir à Caracas : assassiner le président Maduro.
25 mars 2014: Un groupe de généraux de l’aviation militaire a été capturé, qui possédaient des liens directs avec les secteurs de la droite. Ils ont eux-mêmes déclaré que « cette semaine était décisive ». Ils préparaient un plan de soulèvement militaire, dénoncé par des officiers de rang inférieur. Il s’agissait du général de brigade (Av) José Daniel Machillanda Díaz, du général de division (AV) Oswaldo Hernández Sánchez et du général de brigade Carlos Alberto Millán Yaguaracuto. Le capitaine (r) Juan Carlos Nieto Quintero (qui réapparaît avec Jordan Goudreau dans une vidéo le dimanche 5/3/2020, lors de l’ »Opération Gédeon »), de la Garde Nationale Bolivarienne, a été capturé début avril.
28 avril 2014 : Eliezer Otaiza, ancien directeur du renseignement, président en fonction du conseil municipal de Caracas et personnage clé de la Révolution bolivarienne est enlevé, torturé et assassiné dans les alentours de Caracas.
1 octobre 2014 : Le jeune député à l’Assemblée Nationale, Robert Serra et son assistante parlementaire Maria Herrera sont assassinés par un groupe de paramilitaires ayant à leur tête le colombien Leiver Padilla. Robert Serra est le deuxième dirigeant de la Révolution bolivarienne assassiné en quelques mois après le meurtre d’Otaiza.
12 février 2015: Les autorités vénézuéliennes démantèlent une tentative de coup d’État, baptisée « Coup d’Etat bleu » ou « Opération Jéricho ». Le plan consistait à doter d’artillerie un avion Tucano et à attaquer le palais de Miraflores, ou tout autre lieu où le président participerait aux « Journées de la jeunesse ». Ce projet avait été planifié par un groupe de responsables vénézuéliens de l’aviation militaire et du gouvernement états-unien. Lors de cette journée, le siège du ministère de la défense, de l’intérieur ainsi que celui de la chaine latino-américaine Telesur devaient aussi être bombardés.
17 janvier 2016 : Le leader du cartel narco-paramilitaire colombien Los Rastrojos, Walter Raul Silva (alias « Cara de vieja ») est abattu par les forces de sécurité vénézuélienne dans l’État du frontalier de Tachira. Après la mort de leur chef, le cartel Los Rastrojos passe sous le commandement de Wilfredo Torres Gomez, alias Necocli.
12 et 13 février 2016: Un plan a été démantelé dans lequel cinq militaires et trois civils étaient impliqués opérationnellement : José Gregorio Delgado, Ruperto Chiquinquirá Sánchez, Juan Carlos Nieto Quintero, César Orta Santamaría, Víctor José Ascanio, Nery Adolfo Córdoba, Andrés Thompson Martínez, Laided Salazar et José Acacio Moreno, respectivement. L’idée était d’attaquer les points stratégiques des institutions de l’État par voie aérienne ; cela comprenait aussi des opérations contre les civils. Une tentative de coup d’Etat militaire basé sur la doctrine du choc. La capture d’Antonio Ledezma a été dérivée de ce plan, grâce au suivi des renseignements militaires.
3 mai 2016 : Jose Antonio Tovar, alias El Picure, est abattu par les services de sécurité du Venezuela. Ce chef d’une des bandes du crime organisé au Venezuela était en guerre ouverte contre l’État pour le contrôle des voies stratégiques dans le centre du pays. Étonnamment, plusieurs membres de l’opposition ont dénoncé cette mort qui intervient pourtant lors d’un affrontement.
20 juillet 2016 : Joshua Anthony Holt, un citoyen des États-Unis, est arrêté avec sa compagne dans la ville nouvelle de Ciudad Caribia au Venezuela, en possession d’armes de guerre (un fusil AK47 et un fusil M4), des grenades et des munitions. Holt est accusé d’espionnage au profit des États-Unis.
Premier trimestre 2017: L’opération « Epée de Dieu » avait pour principaux membres Angel Vivas et Raul Baduel, respectivement ancien général de brigade et ancien général des Forces Armées Bolivariennes, qui avaient recruté des officiers subalternes afin de perpétrer un assassinat contre le président Maduro. L’État a réussi à capturer différents membres appartenant à cette opération, tous accusés de subversion ; cependant, à la fin de cette année-là, certains d’entre eux se sont échappés de la prison de Ramo Verde (Miranda). Le suivi réalisé par un agent infiltré a été la clé du démantèlement du plan.
Avril 2017: Opération Bouclier de Zamora. Eduardo Ventacourt et Johan Peña, anciens responsables de la DISIP (renseignements), ainsi que le colonel (r) Zomacal Hernández, devaient exécuter « l’opération Bouclier de Zamora” . Ce dernier s’est vu confisquer 32 kilogrammes d’explosifs C4 et d’autres armes qui seraient utilisés dans un plan de coup d’État. Parmi les planificateurs figuraient les hommes politiques Roberto Enriquez, Oswaldo Alvarez Paz (tous deux de COPEI, démocratie chrétienne) et Julio Borges (Primero Justicia, extrême-droite), directement impliqués dans l’insurrection de certains responsables des Forces Armées.
Juin 2017: L’opération Victoria est démantelée par les services de renseignement militaire. Un groupe de mutins prétendaient prendre le contrôle de la caserne Paramaconi dans l’État de Monagas.
27 juin 2017: L’ancien policier Oscar Perez – du Corps scientifique d’enquêtes criminelles et pénalistes (CICPC) – a détourné un hélicoptère, survolé plusieurs sites à Caracas, mitraillé et tenté d’attaquer différentes institutions de l’État vénézuélien, dont le bâtiment de la Cour Suprême de Justice et le Ministère de l’intérieur. Ce fanatique de l’Ordre Nouveau, se déclarant « envoyé de Dieu », a tenté d’attenter à la vie des personnes se trouvant dans les bâtiments des institutions sur lesquelles il a tiré, y compris des enfants, avant de prendre la fuite.
6 août 2017: Ce jour-là, un affrontement militaire a eu lieu au Fort Paramacay (Carabobo) : la soi-disant « Opération David », dans laquelle il y a eu un vol d’armes et des appels à l’insurrection avec d’autres opérateurs non militaires, dirigée par Juan Caguaripano de la 41e Brigade blindée de Valence. Il a été neutralisé par les Forces Armées qui a capturé la plupart des membres. Les quelques personnes impliquées dans la tentative et qui ont réussi à s’échapper ont emporté les armes suivantes : 500 fusils AK-103 et 500 chargeurs de ce type de fusil ; 50 lance-grenades multiples de 40 mm ; 140 grenades de 40 mm ; 80 baïonnettes, 60 pistolets. Ce matériel de guerre a été placé dans un véhicule Toyota portant des plaques militaires et volé dans l’installation militaire correspondante.
18 décembre 2017: Pendant l’opération « Genesis », un groupe de mercenaires, de paramilitaires et d’anciens fonctionnaires de la sécurité de l’État, dirigé par Oscar Perez, a attaqué un poste de la Garde Nationale Bolivarienne à Laguneta de la Montaña (Miranda), où ils ont volé 26 fusils d’assaut et des munitions. Dans une vidéo, Perez apparaît lors de l’opération au cours de laquelle une poignée de sujets habillés en contre-espionnage militaire (DGCIM) ont attaqué le poste de la GNB. Lors de l’opération, les faux agents de la DGCIM ont également dérobé 26 fusils AK-103 de marque Kalachnikov ; 3 pistolets de 9 mm ; 108 chargeurs AK-103 ; 3 chargeurs de pistolets ; 3 240 munitions de fusil AK-103 et 67 munitions de 9 mm, selon les rapports de presse.
15 janvier 2018: La DGCIM (renseignement militaire) a retracé la localisation de la cellule terroriste d’Oscar Pérez à El Junquito (Caracas). Après le travail du corps de sécurité et de renseignement, avec le déploiement de plusieurs brigades et de fonctionnaires du CONAS, du SEBIN, de la DGCIM, de la GNB, de la FAES de la PNB et de Policaracas, l’« Opération Gedeon » a été mise en œuvre, du nom des institutions policières-militaires, où plusieurs membres de l’ « Opération Genesis » ont été tués, parmi lesquels le très médiatisé « héros » Oscar Perez.
Mars 2018: Depuis le début de ce mois, un plan de coup d’État a été détecté au sein des FANB, appelé « Mouvement de transition vers la dignité du peuple« , dans lequel l’ancien général Miguel Rodríguez Torres était impliqué. Parmi ses membres figuraient le lieutenant colonel Iver Marín Chaparro, le lieutenant colonel Henry Medina Gutiérrez, le lieutenant colonel Deivis Mota Marrero, le lieutenant colonel Eric Peña Romero, le lieutenant colonel Victoriano Soto Méndez, le lieutenant colonel Juan Carlos Peña Palmatieri, le premier lieutenant Yeiber Ariza, le sergent Julio Carlos Gutiérrez et le sergent Yuleima Medina. Au milieu du mois, il a été démantelé par la DGCIM (renseignements).
Avril 2018: L’opération « Gédeon II » des autorités de l’État, rapportée par le ministre Néstor Reverol le 18 avril, a réussi à démanteler une cellule terroriste impliquée dans des actes déstabilisateurs destinés à provoquer l’anxiété de la population et à empêcher les élections du 20 mai. L’opération était la continuation d’une enquête exhaustive qui a conduit au démantèlement de la cellule terroriste d’Oscar Pérez. Dix personnes ont été arrêtés, dont Alonso José Mora, Erick Anderson Villaba et Stephanie Madelein, membres actifs d’un groupe d’affrontement armé qui a participé aux insurrections de l’extrême droite de 2017. Dans la cellule se trouvait également Carlos Miguel Aristimuño, qui appartenait au DISIP et était pilote d’hélicoptère, engagé pour la formation des instructeurs.
Mai 2018: Nouvelle tentative de coup d’État menée par le général (r) Oswaldo Garcia Palomo de Colombie, dans le cadre des élections présidentielles, appelé « Opération Constitution » . Les services de renseignement et de contre-espionnage de l’État ont mis ce plan en échec et démantelé le groupe. Garcia Palomo a également été impliqué dans un autre plan de coup d’État au début de 2019. Il a été appréhendé fin janvier 2019 par les autorités vénézuéliennes.
Mai 2018 (bis): En même temps que l’ “Opération Constitution”, l’ “Opération Armageddon” était menée par du personnel militaire et civil et dirigée par le capitaine Luis Humberto de la Sotta Quiroga. Neuf membres de l’armée ont été accusés de trahison envers le pays, d’incitation à la rébellion militaire, d’instigation à la mutinerie. Cette fois, la tentative de coup d’État militaire visait à contrecarrer les élections présidentielles. L’opération était en cours depuis 2017 et consistait à reprendre la base aérienne de La Carlota (Caracas) et même d’assassiner le président Maduro. Le plan a été démantelé par la DGCIM (renseignements). L’enquête a montré que des militaires, Oswaldo Alvarez Paz (du parti COPEI) et des financements des États-Unis et de la Colombie étaient impliqués.
4 août 2018: Ce jour-là, une tentative d’assassinat a eu lieu contre le président (“Opération David contre Goliath”), certains ministres et membres du haut commandement militaire à Caracas lors d’un événement marquant le 81e anniversaire de la GNB. Là, des explosifs ont été déclenchés, dirigés par des drones, pour assassiner le président Maduro. Le travail des civils, des militaires et des forces de police dans leur ensemble a fait échouer l’opération.
Les autorités ont arrêté Argenis Ruiz, le pilote du drone, et Juan Carlos Monasterio, coordinateur de l’attaque et ancien de la GNB. Plus tard, en janvier 2019, le général (r) Oswaldo García Palomo a admis que le lieutenant-colonel Ovidio Carrasco, qui faisait partie de la garde d’honneur présidentielle, avait été capté par Julio Borges en 2013 et avait participé à la planification de l’assassinat. Outre Julio Borges, d’autres hommes politiques vénézuéliens étaient également impliqués : Fernando Albán et le député d’extrême droite Juan Requesens.
26 septembre 2018 : Interrogé au sujet du Venezuela, le président des États-Unis, Donald Trump déclare : « Toutes les options sont sur la table, y compris les plus fortes. Et vous savez ce que j’entends par fortes ». L’option de l’intervention militaire étrangère contre le Venezuela est donc une réalité contemplée à la Maison Blanche.
29 novembre 2018 : Le président Maduro dénonçe lors d’une allocution télévisée la constitution d’un bataillon de 734 mercenaires sur les bases militaires d’Eglin en Floride et de Tolemaida en Colombie pour agresser le Venezuela.
10 janvier 2019 : Un entrepôt de 22.000 m2 appartenant à l’Institut Vénézuélien de Sécurité Sociale est ravagé par un incendie criminel. Les pertes dans le domaine de la santé sont incalculables et sont venus frapper de plein fouet un pays qui affronte un féroce blocus de la part des États-Unis, et pour qui les importations dans ce domaine restent difficiles.
21 janvier 2019 : Un groupe de 27 gardes nationaux volent des véhicules blindés et prennent d’assaut le poste de sécurité urbaine de Petare à Caracas pour y dérober 51 fusils AK-103. Puis ils essaient d’occuper la caserne située à Cotiza dans le centre-nord de la capitale vénézuélienne. Ils seront soutenus dans cette opération par des groupes de choc civils liés au parti de Leopoldo Lopez, Voluntad Popular. Les mutins seront arrêtés, les armes seront récupérées.
23 janvier 2019: L’autoproclamation de rue de Juan Guaido comme « président intérimaire » reconnu comme président par 46 pays donne le coup d’envoi de très violents affrontements entre les Forces Spéciales de la Police et des cellules de la pègre vénézuélienne à Caracas et dans certaines villes de provinces. Ces groupes liés au crime organisé prétendaient mettre la ville à feu et à sang comme «contribution» au soulèvement organisé par Guaido.
23 janvier 2019 (bis): Le siège du Psuv (parti au pouvoir) dans l’Etat du Monagas est réduit en cendres lors d’une attaque criminelle.
13 février 2019 : Le ministre des affaires étrangères de la République de Cuba dénonce le déplacement de Forces Spéciales des États-Unis sur les bases de Porto Rico et en République Dominicaine dans le but d’agresser le Venezuela.
22 février 2019 : Le gouvernement russe par la voix de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des affaires étrangères de ce pays dénonce que « les États-Unis et leurs alliés de l’Otan étudient actuellement la possibilité d’acquérir dans un pays d’Europe de l’Est d’un lot important d’armes et de munitions destinés aux opposants vénézuéliens. Il s’agit de mitrailleuses lourdes, de lance-grenades intégrés et automatiques, de missiles sol-air portables, de différentes munitions pour armes à feu et de pièces d’artillerie. Cette cargaison devrait être transportée au Venezuela via le territoire d’un pays voisin à l’aide d’avions-cargos de l’entreprise d’État ukrainienne Antonov »
23 février 2019 : Sous couvert d’aide humanitaire, une opération politico-militaire est organisée aux frontières avec le Brésil et la Colombie. Des affrontements armés ont lieu contre des groupes du crime organisé à la frontière brésilienne. Dans l’État du Táchira, l’ancien général Cliver Alcala prétendait prendre d’assaut le poste frontière de San Antonio. Aidé par les paramilitaires membres du cartel Los Rastrojos, l’opposition vénézuélienne va déclencher une bataille de plus de 16 heures, connu sur le nom de « la bataille des quatre ponts ».
Pour appuyer cette offensive, l’opposition a fait circuler de nombreux appels à la désertion, promettant même 20.000 dollars à chaque soldat qui abandonnerait le gouvernement légitime. La récompense augmentant selon le grade. Cette opération avait un but précis : construire médiatiquement l’image d’une armée de vénézuéliens prête à en découdre avec le président Maduro. Une sorte «d’Armée Vénézuélienne Libre», construite sur le modèle déjà testé en Syrie. Il s’agissait d’entrer au Venezuela, s’établir dans l’État frontalier du Táchira comme base permanente pour déclencher une guerre sur le sol vénézuélien. Grâce à la résistance héroïque du Peuple vénézuélien, présent à la frontière, l’opération échoue.
27 février 2019 : Un entrepôt d’aliments destinés à être distribués à la population via les systèmes publiques de distribution Clap part en fumée lors d’un sabotage. Plusieurs dizaines de tonnes d’aliments sont perdus.
5 mars 2019 : Les centrales hydro-électriques situés sur le fleuve Caroni, dans l’État du Bolivar, sont victimes d’un sabotage (hacking). Durant cinq jours, le pays est paralysé : plus d’électricité, plus d’eau (les pompes fonctionnant à l’électricité), plus de connexion internet. Le but recherché était que la population se soulève contre le gouvernement bolivarien. L’opération échoue une fois de plus.
14 mars 2019 : Un attentat détruit trois cuves de diluant naphta, indispensable pour mélanger le pétrole extra-lourd vénézuélien. Ce même jour, l’entreprise indienne Reliance Industries Ltd avait dû céder aux pressions des Etats-Unis, et refuser de vendre du naphta au Venezuela.
23 mars 2019 : Le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez, annonce que 48 mercenaires recrutés au Salvador, au Honduras et au Guatemala sont rentrés sur le territoire vénézuélien, dans le but d’y commettre des attentats contre les hautes autorités du pays, ainsi que des actes de sabotages, et d’opérations sous fausses bannières. Selon les services de renseignement du Venezuela, ces mercenaires avaient été recrutés par Roberto Marrero, bras droit de Juan Guaido.
23 mars 2019 (bis) : Wilfredo Torres Gomez, alias Necocli, leader du cartel colombien Los Rastrojos est arrêté par la police vénézuélienne dans la ville de Valencia. Son arrestation a été rendu possible par l’examen du contenu du téléphone portable de Roberto Marrero, directeur de cabinet de Guaido, arrêté le 20 mars 2020, qui était en contact permanent avec lui.
Avril 2019 : Le fondateur de la compagnie de sécurité privée BlackWater, Erick Prince, aurait pris contact avec Juan Guaido dans le but de lever une armée de 5000 mercenaires pour aller combattre au Venezuela.
4 avril 2019 : Un oléoduc dans l’est du pays est pris pour cible d’un attentat, et explose, coupant l’approvisionnement de brut dans les régions orientales du Venezuela.
7 avril 2019 : Le sergent major Paul Rivero est assassiné alors qu’il est de garde dans un centre de production d’électricité, dans l’État de Bolivar.
30 avril 2019: La « phase finale » de l’« opération Liberté » a eu lieu avec Juan Guaidó, Leopoldo López, Cristopher Figuera (directeur des services de renseignement) et des militaires, dont Ilich Sánchez et Juvenal Sequea.
Le mouvement cherche à chasser du pouvoir le président Nicolas Maduro, en commençant par la prise de contrôle de la base aérienne de La Carlota, qui n’a jamais été prise. L’opération n’a duré que quelques heures le matin et a été démantelée par la DGCIM.
4 mai 2019 : La permanence du Psuv (Parti au pouvoir) dans le quartier de San Agustin (Caracas) est victime d’un incendie criminel.
6 mai 2019 : Le général d’aviation Jackson Silva, directeur de l’École de formation des troupes professionnelles, ainsi que quatre autres officiers trouvent la mort dans une embuscade tendue par le gang du Tren de Aragua. Quatre autres militaires ont été blessés lors du combat qui les opposa aux membres de ce syndicat du crime.
20 mai 2019 : Au vu des échecs successifs de l’opposition pour s’emparer du pouvoir, Juan Guaido envoie son représentant au États-Unis, Carlos Vecchio se réunir avec les gradés du SouthCom et des officiels du département d’État pour planifier une opération militaire des États-Unis contre le Venezuela.
Juin 2019: Après 14 mois de contre-espionnage par la DGCIM, l’opération « Vuelvan caras » a été démantelée. Parmi ses membres figuraient le général à la retraite Ramón Lozada Saavedra, le général Miguel Sisco Mora, le colonel Miguel Castillo Cedeño, le major à la retraite Pedro Caraballo, le premier lieutenant Carlos Eduardo Lozada Saavedra et les commissaires José Valladares Mejías et Miguel Ibarreto.
C’est un coup d’État militaire qui visait à assassiner le président et à prendre le palais de Miraflores, la base aérienne de La Carlota et la Banque centrale du Venezuela, dans lesquels Josnars Adolfo Baduel, fils de Raúl Baduel, était également impliqué.
9 juillet 2019 : Dans l’État du Tachira, à la frontière avec la Colombie, l’armée vénézuélienne arrête 5 paramilitaires colombiens dans la localité d’Ureña en possession de 3 têtes humaines découpés, et destinés à être jetées devant le siège de la police, de l’armée et de la gendarmerie.
28 juillet 2019 : 6 militants paysans de la Corriente Revolucionaria Bolivar y Zamora sont assassinés par un commando cagoulé dans l’État du Barinas. Selon l’organisation, ce massacre aurait été commis par des paramilitaires colombiens en lien avec la pègre vénézuélienne.
Août 2019: L’opération terroriste « Force et liberté » était une tentative d’attaque du siège de la FAES (police) à Propatria, du bloc 40 de la paroisse 23 de Enero et du Palais de Justice (Caracas). Il a été démantelé par la DGCIM (renseignements). Il s’agissait d’une action militaire pour tenter un coup d’Etat et un assassinat impliquant l’huissier du Palais de Justice, Ronnel Guevara, et Luis Ricardo Gómez Peñaranda, un citoyen colombo-vénézuélien qui a été arrêté alors qu’il transportait des explosifs.
A l’époque, le ministre Jorge Rodríguez avait dénoncé que Clíver Alcalá était en Colombie pour coordonner la formation de plus de 200 terroristes dans trois camps : à Maicao, Santa Marta et Riohacha.
13 août 2019 : L’armée vénézuélienne annonce la capture de 49 paramilitaires colombiens du cartel Los Rastrojos (les alliés de Juan Guaido) dans l’État du Tachira. Plusieurs armes sont saisis.
15 août 2019 : Le Ministère des affaires étrangères russe révèle que plusieurs dizaines de vénézuéliens reçoivent une formation militaire sur une base britannique situé au Guyana dans le but de réaliser des actes d’espionnage et de sabotage contre la République Bolivarienne du Venezuela.
26 août 2019 : L’explosion d’une usine de remplissage de bombonne de gaz à usage domestique fait un blessé à Ocumare del Tuy dans l’État du Miranda. Le gouverneur Hector Rodriguez accuse après enquête des membres du Parti d’opposition Primero Justicia. L’usine dévasté a une conséquence grave : priver les quartiers populaires de bombonnes de gaz ou rendre plus difficile leur approvisionnement.
11 septembre 2019 : L’Organisation des États Américains (OEA) réactive le Traité Inter-américain d’Assistance Réciproque dans le cas du Venezuela. Cette alliance militaire permet d’activer une force armée régionale conjointe pour une intervention militaire contre un pays menaçant un membre du TIAR. Il ne s’agit en réalité que de la construction d’une ordonnance légale pour pouvoir intervenir militairement au Venezuela.
Novembre 2019: Les services de sécurité déjoue l’Opération « Honneur et Gloire » qui prétendaient donner l’assaut à des casernes dans l’État de Sucre. Pour la partie civile, cette opération était coordonné par Yaneth Fermin et Fernando Orozco, membres du parti Voluntad Popular et proches collaborateurs de Juan Guaido.
Décembre 2019: Le matin du dimanche 29 décembre, une vidéo a été diffusée dans laquelle un groupe de militaires se soulevait, appelant à la rébellion, à un coup d’État et à un assassinat. Ils ont revendiqué le vol d’armes lors de l’attaque d’un détachement de la GNB le 22 décembre dernier dans la municipalité de Gran Sabana (Bolivar), dans le cadre de ce qu’ils ont appelé « l’opération Aurora ».
Il s’agit du lieutenant Josué Abraham Hidalgo Azuaje, du tireur d’élite José Angel Rodríguez Araña et du sergent-major Darwin Balaguera Rivas.
Directement impliqué dans l’ “Opération Aurora”, Gilber Caro, arrêté lors de l’agression du 22 décembre, a bénéficié du soutien public de l’ex-policier Ivan Simonovis, un membre de l’équipe de Juan Guaidó des États-Unis et proche de Donald Trump. En janvier 2020, le ministère public a inculpé 18 personnes qui ont participé à l’opération.
24 janvier 2020 : Plus de 100 parachutistes de la 82e division aéroportée de l’armée des États-Unis arrivent en Colombie pour réaliser une opération conjointe à la frontière colombo-vénézuélienne avec le commandement des opérations spéciales des forces militaires colombiennes.
8 février 2020: Un incendie dans les hangars Flor Amarillo des entreprises de télécommunications publiques Cantv y Movilnet, dans l’État de Carabobo, a ravagé du matériel stratégique de télécommunication, pour un valeur de 275 millions de dollars. Cinq personnes ont été arrêtées et placées sous les verrous.
10 février 2020 : Une patrouille de l’armée vénézuélienne tombe dans une embuscade de paramilitaires colombiens dans le secteur Las Cachameras dans l’État frontalier du Táchira. Durant l’affrontement, 6 paramilitaires seront abattus, et des armes seront saisis.
7 mars 2020 : Un incendie criminel ravage les hangars du Centre National Électoral, dans l’est de Caracas. 49.408 machines électroniques de vote, et une quantité importante de matériel partent en fumée. Cet incendie intervient au moment où le chavisme et une partie de l’opposition étaient en train de trouver un accord pour réaliser des élections parlementaires. Juan Guaido et son Gang s’oppose au renouvellement des députés, pourtant prévu par la loi.
9 mars 2020 : Début de l’Opération Vita. L’opération Vita un opération militaire réalisée entre la Joint Task Force Bravo (JTS-Bravo) de l’Armée des États-Unis et l’armée colombienne. Elle a lieu du 9 au 20 mars dans la zone de la Guajira, frontalière avec le Venezuela. Tout comme les exercices militaires conjoint du 24 au 27 janvier 2020 réalisés sur une autre frontière colombo-vénézuélienne, ces entrainements visent à se préparer à des scénarii de guerre contre le Venezuela.
14 mars 2020 : Un incendie a ravagé les cellules d’alimentation électrique de la station de pompage d’eau potable Taguacita, dans la Vallée du Tuy, état de Miranda. Plusieurs secteurs de Miranda et le District de la Capitale ont été privés d’eau pendant des jours et bien que le rétablissement du service ait commencé graduellement le dimanche 17 mars, il a fallu plusieurs jours pour que le service soit rétabli dans certaines zones.
20 mars 2020 : Une explosion a lieu sur le site pétrolier de El Carito, dans l’État de Monagas. L’attentat a détruit une partie importante de l’infrastructure pétrolière et gazifière de la région. L’incendie est contrôlé et on ne reportera par de blessés.
24 mars 2020 : La police routière colombienne intercepte un convoi d’armes de guerre destinée à des groupes terroristes vénézuéliens situés dans la péninsule de La Guajira en Colombie. Les terroristes sont logés sur la propriété de Elvis Lopez, alias « Doble Rueda » un narcotrafiquant colombien, qui finance en partie l’opération. Le chef du groupe, l’ex général Cliver Alcala donnera le jour même une interview à la radio colombienne W Radio dans laquelle il annonce que son groupe militaire répond à un contrat entre Juan Guaido et un conseiller états-unien (il s’agira de Jordan Goudreau).
26 mars 2020 : Le procureur général des États-Unis, William Barr, a mis à prix la tête de Nicolas Maduro et de hauts dignitaires de l’État vénézuélien pour « narco-terrorisme ». Récompense : 15 millions de dollars pour le président vénézuélien, 10 millions pour les autres. Cette décision digne d’un mauvais far-west vise à stimuler les chasseurs de prime du Venezuela et du monde entier.
31 mars 2020 : Le navire brise-glace Resolute, battant pavillon portugais, emboutit et coule par le fond la frégate militaire Naiguata dans les eaux territoriales vénézuéliennes. Le Resolute fuira et trouvera refuge dans l’ile hollandaise de Aruba. Les autorités vénézuéliennes suspecte alors que le bateau ait pu transporter des mercenaires. Que faisait un navire brise-glace dans la mer des Caraïbes ?
1 avril 2020 : A la suite de la mise à prix du président Maduro pour « narco-terrorisme », le président des États-Unis, Donald Trump, lance une opération anti-drogue dans les caraïbes. Cette opération qui mobilise à la fois les réservistes de la Garde Nationale de USA et les pays vassaux dans la région a pour objectif de faire augmenter la pression militaire contre le Venezuela.
21 avril 2020