Le Congrès national de la République dominicaine a entamé mardi un débat sur la dépénalisation de l’avortement dans le cadre de l’étude d’un nouveau code pénal pour le pays.
Le débat se déroule dans un contexte de protestations de groupes féministes exigeant que le président de la nation tienne sa promesse de campagne d’actualiser le code pénal en rendant l’avortement possible pour au moins trois motifs : le viol, le danger pour la vie de la mère ou le risque pour la vie du fœtus.
En outre, la Commission de la justice et la Commission spéciale pour l’étude du code pénal analysent les changements possibles au projet de législation. Si la dépénalisation est approuvée, elle actualiserait la loi en vigueur depuis 1884, qui interdit l’avortement en toutes circonstances.
Faride Raful, avocat et représentant du Parti révolutionnaire moderne, a dénoncé mardi les agressions de policiers contre des militants qui réclamaient pacifiquement l’actualisation de la loi devant le Congrès.
Mme Raful a dénoncé dans son discours au Parlement la destruction des tentes et les tirs à l’arraché de la part des agents.
Les discussions ont commencé un jour après que le président dominicain Luis Abinader ait annoncé son intention de résoudre la question par référendum, et face à la tension des groupes religieux sur la question.
Les militantes féministes du pays ont campé ce mois-ci devant le siège du gouvernement pour rappeler au président que, pendant sa campagne, il avait proposé de donner au pays « un choc d’institutionnalité et de modernité ».
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus