Mickael Nogal avec Leopoldo Lopez
Le député macronien de la Haute Garonne, Mickael Nogal, s’est réunit avec le fugitif Leopoldo Lopez et une demi douzaine d’anciens députés à l’Assemblée Nationale. Nogal a remercié Lopez pour « son engagement sans faille pour la liberté du Venezuela« . Le député parle-t-il en son nom propre ou au nom de son groupe parlementaire ? Car nous n’osons pas imaginer une seconde qu’il puisse parler au nom de la République française.
Leopoldo Lopez représente l’aile la plus radicale et la plus extrémiste de l’opposition au chavisme au Venezuela. Son inclination n’est pas récente. Lopez a co-fondé le parti Primero Justicia en détournant des fonds de Pdvsa et avec le soutien du Parti Républicain des États-Unis. Il a participé au coup d’État du 11 avril 2002 contre Hugo Chavez. En lutte incessante contre les autres tendances et leader de l’opposition, il est décrit comme « arrogant, vindicatif et assoiffé de pouvoir » dans un cable de l’ambassade des USA, diffusé sur wikileaks. C’est pourtant sur lui que Washington va fonder ses espoirs pour renverser Maduro.
D’abord en 2014, lors de l’Opération La Salida. Lopez sera responsable de la mort de 43 vénézuéliens et de centaines de blessés. Il sera arrêté et condamné à 13 ans de prison. En 2017, les opérateurs de Lopez déclenchent les « guarimbas » avec un solde de 141 morts et plus d’un milliers de blessés.
En 2019, Leopoldo Lopez devient le mentor de l’opération Guaido. Celle-ci ayant échoué, Lopez devrait repasser au second plan et d’autres tendances de l’opposition (comme Capriles Radonski) devrait lui ravir le leadership pour les années à venir.
Lopez est directement mouillé dans l’organisation de l’Opération Gédéon, la tentative ratée de débarquement de mercenaires et terroristes au Venezuela, en complicité avec les cartels de la drogue colombiens.
On se demande quels sont les motivations d’un député français pour rencontrer celui que l’on considérerait comme un terroriste s’il était français.
Source: Les 2 Rives
Bonus
Mickael Nogal avec Juan Guaido en 2020