Les exportations de Cuba sont un élément essentiel de l’ordre monétaire pour relancer l’économie au milieu de la crise générée par Covid-19, a déclaré le ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, Rodrigo Malmierca.
Réfléchissant sur l’importance de cette activité dans la conceptualisation du modèle cubain et dans l’exécution du plan de développement social jusqu’en 2030, il a déclaré que l’île a une économie ouverte et dépend beaucoup de son interrelation avec le marché étranger.
Si nous n’exportons pas, nous n’avons pas les ressources nécessaires pour importer. Il faut trouver un équilibre, a-t-il dit, tout en soulignant que l’économie cubaine a changé au cours des 20 dernières années et qu’elle exporte aujourd’hui 70 % de ses services.
En ce sens, il a estimé qu’il fallait promouvoir d’autres exportations, au-delà des exportations traditionnelles, parmi lesquelles les exportations de haute technologie, telles que les industries biotechnologiques et pharmaceutiques, qui permettent d’exporter en apportant une valeur ajoutée.
De même, il a souligné le potentiel de la Zone Spéciale de Développement Mariel et du Parc Scientifique et Technologique de l’Université des Sciences Informatiques.
Lors d’une intervention télévisée, Malmierca s’est interrogée sur la décision d’intégrer au commerce extérieur les formes de gestion non étatiques opérant dans le pays, dans le but d’ajouter des forces productives aux efforts d’attraction de devises étrangères par le biais des exportations.
Depuis le milieu de l’année dernière à ce jour, ces organisations ont signé 863 contrats d’exportation et d’importation, des transactions qui seront exécutées par le biais de 41 sociétés spécialisées autorisées à faciliter les achats et les ventes de biens et de services à l’étranger.
Le chef de Mincex a précisé que non seulement les coopératives et les travailleurs indépendants, mais aussi les usufruitiers des terres de l’État, les petits agriculteurs, les créateurs, les artisans et toute personne répondant aux normes légales pour ces opérations peuvent bénéficier de cette prérogative.
Les 863 contrats d’exportation et d’importation réalisés jusqu’à présent par les formes de gestion non étatiques s’élèvent à 22 millions de dollars, ce qui montre qu’il est possible d’insérer ce secteur dans le commerce extérieur cubain.
Sur ce montant, quelque 475 proviennent du secteur agroalimentaire et, dans une moindre mesure, des services professionnels, de l’artisanat et de la fabrication de meubles.
M. Malmierca a souligné que le blocus imposé par les États-Unis vise à étouffer le pays sur le plan économique, de sorte qu’il ne peut pas exporter, accéder au crédit étranger ou attirer des capitaux étrangers, et que les sources de ressources les plus sûres sont précisément les exportations.
Source: Prensa Latina – Traduction: Romain Migus