Depuis 2017, l´Équateur subit un mouvement de rupture des droits constitutionnels qui menace les droits humains, économiques et politiques de ses citoyen-ne-s. Dans ce contexte, en Octobre 2019, l’exacerbation des contradictions sociales a amené les travailleurs, paysans, les peuples autochtones, les étudiants, les habitants des quartiers populaires à s’unir pour prendre les rues de Quito, et exiger du gouvernement de Moreno l’arrêt des politiques de précarisation de l’économie imposées par le Fond Monétaire International.
Pour toute réponse, ce gouvernement a mis en oeuvre une répression policière implacable et emprisonné et assassiné des opposants politiques. Cette politique s’est soldée par un bilan officiel de 11 morts, des milliers de blessés et l’emprisonnement de 3 dirigeants de la Révolution Citoyenne.
Paola Pabón, Virgilio Hernández et Christian Gonzalez ont été accusés de délit de “rébellion” dans le contexte des mobilisations d´Octobre. Suite aux recommandations faites para la Commission Interaméricaine des Droits de
l’Homme à l’État équatorien, des mesures alternatives à la détention préventive ont été mises en place dans le cas de ces trois camarades. Le 25 Décembre suivant, ils ont retrouvé leur liberté mais avec obligation de porter un bracelet électronique et de se présenter régulièrement dans les bureaux du Procureur Général de l´État.
L’audience d’instruction de leur cas aura lieu le 17 Août 2020. Le gouvernement cherche à travers celle-ci à mettre de nouveau au pilori les dirigeants de la Révolution Citoyenne.
Aujourd’hui, le gouvernement utilise le prétexte des manifestations de l’an dernier pour tenter d’emprisonner trois grands dirigeants politiques qui s’opposent à ses politiques d’austérité. Cette judiciarisation de la politique est aussi motivée pour tenter de déstabiliser le seul mouvement de résistance politique, pacifique et électoral, au gouvernement actuel.
Nous sommes face à une persécution politique. Et nous ajoutons notre voix au cri collectif #LosQueremosLibres, nous les voulons libres.
Solidarité inconditionnelle avec Paola Pabón, Virgilio Hernandez, et Cristian Gonzalez.