Muré dans le silence depuis quelque temps, le leader de Pitit Desalin, Moise Jean-Charles, revient sur la scène en prédisant des jours catastrophiques sur Haïti dans les six mois qui viennent. L’ex-sénateur peint de façon catastrophique la conjoncture et appelle la population à faire preuve de bravoure afin de redresser la barque.
Moise Jean-Charles n’a pas changé. Cette fois-ci, il ne suggère pas son fameux « ti piman ». Au contraire, il appelle à une mobilisation monstrueuse loin de l’ordinaire. D’après l’homme politique de gauche, toutes les couches sociales doivent mettre la main dans la patte pour dorénavant dire « halte-là ! ».
L’ancien membre du G8 n’a épargné personne. Les banquiers comme les intellectuels, la BRH comme le pouvoir, tous devraient avoir honte de leur méchanceté vis-à-vis de cette population. Ils invitent les élites à s’en vouloir pour avoir légué le pays à une minorité qui torpille, traumatise, exploite, marginalise la population abandonnée et sans secours. L’heure a sonné, dit-il, que ceux qui se disent intellectuels prennent la tête du soulèvement pour corriger la situation.
« Pral gen on deblozay si ajan ekonomik yo pa lage poul la. Eske n pa wont bank yo, BRH, otorite yo, poun retire dwa politik moun yo, dwa lamanjay yo epi kounye a dwa pou yo retire grenn dola yo tou? », questionne l’ancien maire de Milot critiquant cette main mise de 5 % de la population sur l’économie nationale.
La vie chère qui sévit dans le pays est un scandale, selon Moise Jean-Charles. Elle est orchestrée par le pouvoir appuyé du secteur privé des affaires. « Vous allez voir ce qui va se passer quand la population sera révoltée », prévoit-il arguant que si la population ne se réveille pas de sa léthargie, elle va connaitre des jours amers.
« À moins que vous soyez des lâches, de vous laisser tout voler, même le droit de procurer quelques dollars. Préparez-vous à assister avec impuissance cette débâcle économique qui s’approche si vous ne voulez combattre contre ce mal qui nous détruit tous », argumente-t-il pour stimuler la population et en invitant les acteurs économiques à entendre raison.
Quid de l’insécurité ?
Sujet d’actualité, l’ex-parlementaire indexe le pouvoir, le secteur privé et la classe politique d’alimenter en cachette ce virus mortel. Selon lui, la résolution de ce fléau doit passer inconditionnellement par l’identification de ces cerveaux dissimulés. « Le problème doit être recherché en amont. Couper ces mains invisibles, voilà la solution », a-t-il conclu.
Source: Le National