Le parlement européen légitime le pillage et la soumission aux interêts étrangers – Françoise LOPEZ

12 juillet 2020

Le Parlement Européen, fidèle à sa soumission indéfectible au Gouvernement des Etats-Unis et à son désir immodéré de soutenir les intérêts financiers européens et étasuniens et le pillage par leurs entreprises transnationales des ressources naturelles du Venezuela, vient d’approuver, hier 10 juillet, une nouvelle résolution destinée à renverser le Gouvernement constitutionnel et légitime du président élu Nicolas Maduro Moros.

Ce texte de 8 pages dont 5 de considérations préliminaires, est un ramassis de toutes les calomnies et les affirmations sans fondement de l’opposition vénézuélienne et de ses alliés nord-américains. Je n’en ferai pas ici la liste car ce serait long et fastidieux mais il suffit de dire que ce texte revient sur des événements passés dont il donne une interprétation que chacun sait à présent erronée et nie l’évidence avec une énergie qui force l’admiration.

Comment peut-on écrire de telles sornettes et avoir dans ses mains l’avenir du monde ? Il y a danger et même grand danger pour la planète… Comment peut-on affirmer que le Gouvernement vénézuélien ne fait rien pour venir à bout de la pandémie de coronavirus alors même que les Nations Unis ont salué ses efforts et les réussites qu’il a obtenues, le Venezuela étant l’un des pays d’Amérique Latine les moins touchés par la maladie malgré les efforts des Gouvernements de pays d’Amérique Latine alliés de l’Union européenne, comme la Colombie, pour faire passer au Venezuela le plus de malades possible et ainsi créer artificiellement une crise sanitaire et humanitaire qui n’existe pas.

C’est de la situation humanitaire et sanitaire de la Colombie, de l’Equateur ou du Pérou que le Parlement Européen, s’il désirait vraiment aider un peuple en difficulté, devrait se préoccuper car dans ces pays-là, la situation est plus qu’alarmante… mais le Parlement Européen ne s’alarme pas. Il s’alarme, par contre, de la situation des Vénézuéliens qui sont tous testés, hospitalisés et soignés gratuitement… Il est vrai que cette situation est très préoccupante car certains (des esprits mal intentionnés, cela va de soi!) pourraient en déduire que la solution à la crise sanitaire ne se trouve pas dans le capitalisme et son système de santé public à la dérive, de plus en plus remplacé par un système privé qui ne permet d’être soignés qu’aux citoyens qui peuvent payer et l’on sait le genre de sommes que peuvent coûter des traitements surtout en temps de pandémie quand ils doivent être administrés de façon urgente…

Ces esprits mal intentionnés pourraient donc conclure que des pays soumis à un blocus et à de féroces sanctions peuvent mieux faire face à la pandémie que nos belles « démocraties » européennes. On a vu, en effet, Cuba apporter une aide précieuse à des pays riches (riches surtout en arrogance) et puissants. Et le Venezuela affronte cette crise plus efficacement que ces belles démocraties qui lui donnent tant de leçons…

Ce serait désastreux et il faut éviter à tout prix que la population mondiale puisse s’en rendre compte.

D’autre part, l’article 13 de cette résolution évoque l’expulsion du Venezuela de l’ambassadrice de l’Union Européenne. Cette expulsion avait bien, en effet, été évoquée par le Président Nicolas Maduro le 29 juin dernier mais elle avait été ajournée le 2 juillet après que des contacts aient été établis entre le chancelier de la République Bolivarienne du Venezuela, Jorge Arreaza et le chancelier de l’Union Européenne, Josep Borel.

Prétexter le 10 juillet cette « menace d’expulsion » de l’ambassadrice ne peut avoir d’autre sens que de mettre de l’huile sur le feu en refusant de tenir compte des événements qui se sont déroulés entre-temps.

Comment peut-on toujours parler de violations des Droits de l’Homme au Venezuela alors que dès 2017, après s’être rendu en personne au Venezuela, l’expert en Droits de l’Homme Alfred de Zayas remettait sérieusement en cause la crédibilité des rapports émis à ce sujet et révélait avoir subi des pressions pour qu’il ne poursuive pas son travail parce qu’il n’était pas un « bon » rapporteur pour s’occuper de ce sujet. Comprenez, parce qu’il ne disait pas ce qu’on attendait de lui à ce sujet…

Cette résolution, approuvée le 10 juillet, ne cherche qu’à justifier les tentatives de l’Union Européenne destinées à renverser le Président Nicolas Maduro et à spolier le pays de ses ressources naturelles. Pour cela, il faut accuser le Gouvernement légitime de tous les maux de la terre, et c’est ce à quoi s’emploie le Parlement Européen, un organe sans pouvoir dont le seul rôle est de légitimer les décisions des commissions cooptées qui détiennent le vrai pouvoir qui devrait revenir au peuple… Et à nous, citoyens européens, cela nous fait honte…

 

Françoise LOPEZ

Source: Bolivar Infos