Diverses organisations sociales, syndicales et citoyennes ont manifesté dans les rues de la capitale Asunción et dans celles du pays contre le chômage et la réforme de l’État, et pour exiger la fin de la corruption gouvernementale.
Différents groupes ont exprimé leur opposition à la réforme libérale de l’État, qui est menée par le vice-président de la République, Hugo Velázquez. Ceci, compte tenu du nombre de nouveaux chômeurs qui viendraient s’ajouter aux travailleurs qui ont été licenciés en raison de la pandémie.
Les manifestants, en caravane automobile, ont réitéré leur rejet de l’utilisation des fonds de pension dans l’Institut de sécurité sociale (IPS). Ce projet avait été retiré après un grand mouvement de protestation des retraités et des assurés.
Ils ont aussi exprimé leur rejet d’un nouvel endettement et de la privatisation des services de santé et d’électricité (ANDE) et ont exigé des mesures pour endiguer le chômage et la faim ainsi que des aides pour les micros, petites, et moyennes entreprises.
Lugo se joint à la caravane contre la corruption
Le sénateur du parti Frente Guasu et ancien président de la République, Fernando Lugo, s’est joint à la caravane menée par les citoyens, dans le but de protester contre les prétendus actes de corruption qui éclaboussent le gouvernement en pleine crise sanitaire du COVID-19.
Par le biais de son compte personnel sur le réseau social Twitter, le législateur a indiqué que « dans notre capitale et dans tous les chefs-lieux de départements, les caravanes commencent maintenant à montrer aux pouvoirs en place qu’aucun acte de corruption et aucune tentative de brader nos ressources stratégiques sous forme de privatisation ne seront plus tolérés ».
Lugo a également déclaré que les citoyens rejettent les irrégularités qui se sont produites dans le gouvernement du chef de l’État, Mario Abdo Benítez. Le peuple paraguayen montre aujourd’hui dans la rue qu’il en a assez de la corruption de ce gouvernement et qu’il rejette les nouvelles intentions de l’exécutif, sous le couvert d’une « réforme de l’État », pour avancer dans une nouvelle négociation contre le peuple », a-t-il déclaré.
Source: Resumen Latinoamericano – Traduction et édition: Romain Migus