Des organisations indigènes, des défenseurs des droits de l’homme et des guides spirituels du Guatemala ont condamné ce lundi l’assassinat du guide spirituel Domingo Choc Ché, survenu le 6 juin 2020 dans le village de Chimay, San Luis, département de Petén.
Domingo Choc Che, était membre de l’Association des guides spirituels mayas et a été victime d’une foule qui l’a accusé de pratiquer des actes de sorcellerie. L’attaque a été documentée dans des vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux et ont suscité l’indignation.
Selon le Conseil des guides spirituels, Choc se consacrait à la connaissance des plantes médicinales ancestrales et au respect de la nature pour couper chaque plante et l’utiliser.
Monica Berger, chef de l’unité d’anthropologie de l’Universidad del Valle de Guatemala, a déclaré que le guide spirituel travaillait sur la récupération de l’ancienne médecine naturelle maya.
« Nous travaillions sur un inventaire des espèces médicinales afin de documenter et de protéger les connaissances médicinales des Q’eqchi », a déclaré l’anthropologue.
Le médiateur guatémaltèque pour les droits de l’homme, Jordán Rodas, a condamné les événements au cours desquels Choc, qu’il définit comme un expert des questions liées à la médecine naturelle, a perdu la vie.
Selon un communiqué de presse du bureau du médiateur des droits de l’homme (PDH), un dossier a été ouvert pour suivre les actions de la police nationale civile (PNC) et du ministère public (MP) pendant l’événement.
Le gouverneur du département de Petén, Luis Burgos, a rapporté que le jour du meurtre, plusieurs agents de la PNC n’ont pas pu entrer dans la communauté, en raison de l’opposition des habitants. Burgos a déploré l’événement et a ajouté qu’il fallait dialoguer avec certains voisins pour permettre aux procureurs de la MP d’entrer pour recueillir des preuves.
Source Telesur – Traduction : Romain Migus