Le vice-ministre bolivien du commerce extérieur, Benjamin Blanco, et son homologue péruvien, Miguel Julian Palomino, se sont réunit dans le département bolivien de Santa Cruz pour discuter des facilités d’utilisation du port péruvien d’Ilo.
Selon le vice-ministre Blanco, lors d’une conférence de presse conjointe, les autorités des deux nations ont convenu de faciliter les importations et les exportations de la Bolivie par le biais du chantier naval, situé dans la ville d’Ilo, au sud du Pérou.
« Des accords très importants ont été conclus avec la participation de nos entreprises Administración de Servicios Portuarios de Bolivia (ASP-B) et Empresa Nacional de Puertos (Enapu), qui nous permettent de bénéficier d’une réduction de 30 % sur la manutention des marchandises par rapport aux tarifs en vigueur et de 5 % supplémentaires sur les conteneurs », a déclaré M. Blanco dans son discours.
Le représentant bolivien a assuré que, dans le cadre de l’accord, les marchandises boliviennes pourront désormais rester stockées gratuitement dans le port d’Ilo pour une période maximale de 120 jours.
Blanco a également expliqué que les mesures contenues dans l’accord visent à faire d’Ilo une véritable alternative pour le commerce extérieur de son pays, un objectif également poursuivi par la présence en Bolivie de la délégation péruvienne, dirigée par Palomino.
M. Blanco a souligné qu’en 2021, 72 000 tonnes de marchandises boliviennes ont transité par le port péruvien, et qu’à ce jour, en 2022, ce chiffre est passé à 101 000 tonnes, tout en annonçant qu’à partir d’octobre prochain, son pays importera environ 50 millions de litres de diesel par mois via le chantier naval péruvien.
Pour sa part, le vice-ministre Palomino a exprimé la volonté du gouvernement péruvien de faire du port d’Ilo une véritable alternative pour le commerce extérieur bolivien, raison pour laquelle ils travaillent ensemble.
Dans ce sens, Palomino a indiqué que la capacité du port d’Ilo pour déplacer et stocker des produits s’élève à 1.400.000 tonnes, dont seulement un peu plus de 500.000 tonnes sont actuellement occupées.
La partie péruvienne s’est également engagée à envisager de nouveaux investissements en 2023, afin d’améliorer les services portuaires, et rencontrera des hommes d’affaires, des transporteurs, des exportateurs et des importateurs pour présenter les avantages offerts à la Bolivie par le port d’Ilo.
À son tour, le directeur d’Enapu, Manuel Talavera, a annoncé que jusqu’à présent, 10 millions de dollars ont été investis dans le remodelage du port, et qu’en 2023, il est prévu d’étendre 300 mètres linéaires, afin que les exportateurs boliviens disposent de plus de facilités.
Après la guerre du Pacifique avec le Chili, la Bolivie a été privée de son accès souverain à la mer, elle cherche donc des alternatives dans les ports péruviens pour exporter ses produits.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus