Le Service national d’attention intégrale aux adultes privés de liberté et aux adolescents délinquants (SNAI) de l’Équateur a fait état lundi d’une attaque de drones contre le pénitencier d’El Litoral, le plus important de la province de Guayaquil.
« Il y a eu trois explosions, causant des dommages aux toits de la prison. L’attaque viserait les chefs de gang. C’est grave, nous sommes au milieu d’une guerre entre cartels internationaux », a indiqué le SNAI.
Selon les témoignages du personnel de sécurité et des habitants de la région, des drones avec des objets suspendus ont survolé la zone de sécurité maximale, la détonation la plus puissante étant celle de l’un de ces engins contre le toit de la prison.
À tel point que le bruit causé par l’explosion a été répercuté dans les urbanisations situées sur la route de Daule, et sur l’autoroute Narcisa de Jesús, selon les déclarations des habitants de ces zones.
Les médias locaux ont ajouté qu’après une première expertise de l’unité spéciale anti-explosifs de la police nationale, aucun blessé n’a été signalé jusqu’à présent, ni aucune indication sur les éventuels auteurs de l’attentat. D’autre part, les autorités policières ont ordonné la fermeture partielle de la Via a Daule, près du pénitencier, et ont recommandé d’emprunter des itinéraires alternatifs.
Le directeur du pénitencier d’El Litoral, Jorge Haz, a expliqué que les drones utilisaient vraisemblablement un type de technologie qui n’a pas été détecté par les inhibiteurs de la prison, et a confirmé qu’aucun détenu n’avait été blessé à ce jour.
Depuis des mois, la violence dans les prisons équatoriennes s’intensifie en raison de la lutte pour le contrôle des routes de la drogue et du trafic de stupéfiants, liés aux cartels de la drogue mexicains et à leurs groupes armés dans le pays.
En conséquence de cette vague de violence, le 26 avril dernier, 79 prisonniers ont trouvé la mort lors d’un affrontement entre gangs, tandis qu’en juillet, 22 autres membres de la population carcérale sont morts lors de diverses émeutes dans les prisons équatoriennes.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus