La police guatémaltèque a fait un usage excessif de la force samedi et a réprimé les journalistes et les manifestants qui ont organisé une manifestation contre le président Alejandro Giammattei dans la capitale de ce pays d’Amérique centrale.
Les journalistes qui ont couvert la manifestation massive à Guatemala City ont rapporté que la police a tiré des gaz lacrymogènes directement sur les gens, au lieu de les jeter à terre, comme l’exigent les protocoles.
Ils ont également fait état de plusieurs manifestants et journalistes blessés, en plus d’un nombre indéterminé de détenus.
Des centaines de personnes sont descendues dans la rue samedi pour exiger la démission du président Giammattei et pour rejeter le budget général approuvé de la nation pour 2021, qui, selon les groupes sociaux, donne la priorité aux grands projets menés par des entreprises liées aux autorités gouvernementales.
Dans le cadre des protestations, un groupe de prétendus manifestants est entré dans le bâtiment du Congrès guatémaltèque et y a mis le feu.
Les organisateurs de la journée de protestation, qui s’est déroulée pacifiquement, ont affirmé que des groupes infiltrés avaient mis le feu au Congrès de la République afin de ternir le véritable cri populaire qui rejette la corruption.
L’organisation United Journalists, quant à elle, a publié un tweet dans lequel elle affirme que la répression policière n’avait pas été observée depuis l’époque de Lucas García dans les années 1980.
Des éléments de la police nationale civile (PNC) « ont blessé et capturé plusieurs journalistes. Journalists United condamne cet outrage », a ajouté l’organisation.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus