Cristina Fernández de Kirchner, par l’intermédiaire de ses avocats, a fait une présentation judiciaire devant le Tribunal civil et commercial fédéral pour demander une expertise informatique urgente contre Google, comme preuve préalable.
Le 17 mai 2020 à 00h20, le journal Clarín a publié une note numérique indiquant que le moteur de recherche Google avait placé une légende tristement célèbre à l’endroit où la position de Cristina Fernández de Kirchner devrait apparaître aujourd’hui
En effet, dans le panel de connaissances du principal moteur de recherche du web, au lieu de décrire la position institutionnelle de vice-présidente de la nation actuellement occupée par Cristina Fernández de Kirchner, la légende de « Ladrona de la Nación » (Voleuse de la nation) est apparue de manière malveillante et diffamatoire.
Afin de préserver les données fournies, entre autres, pour calculer le préjudice causé et l’opération effectuée pour violer les droits de Cristina Fernández de Kirchner, ses avocats demandent que « tous les moyens nécessaires soient pris pour télécharger et stocker toutes les données associées au nom de Cristina Fernández de Kirchner et Cristina Kirchner, du 17/05/2020 jusqu’au jour de la présente expertise, provenant du contenu du panel de connaissances d’une personne éminente sur le moteur de recherche « Google » ».
Ils demandent également des détails clairs et précis sur la façon dont cette publication est générée, la durée de son activité, le nombre de vues, de visites et d’interactions, les actions de l’entreprise en rapport avec elle et toutes les interactions entre le 17 mai et le 23 mai 2020, entre autres exigences.
Le document souligne que le moteur de recherche lui-même prétend avoir 3 milliards de visites par jour et que, par conséquent, seule la société elle-même a accès aux données sur le nombre de personnes qui ont vu ou interagi avec cette nouvelle malveillante et tristement célèbre, de sorte que l’expertise informatique demandée est cruciale. Elle ajoute que « ces attaques et mensonges ont été subis par des opposants malveillants en d’autres occasions, mais ils n’ont jamais été perpétrés directement par le moteur de recherche Internet, en utilisant sa propre plate-forme, sous sa responsabilité et son champ d’action exclusifs. « En bref, Google a publié sur sa plateforme et sous sa responsabilité des informations fausses et offensantes concernant Cristina Fernández de Kirchner, souillant son nom, son image et son honneur ».
Si les actions sont couronnées de succès et qu’une compensation est imposée pour les dommages causés à Cristina Fernández de Kirchner, les montants reçus seront intégralement reversés à l’hôpital pour enfants « Sor María Ludovica » de la ville de La Plata. La même décision a été prise par la vice-présidente concernant l’indemnisation de dizaines de milliers d’euros que le célèbre journal italien « Corriere Della Sera » a dû lui verser, alors qu’il était condamné par des tribunaux italiens pour avoir publié des mensonges préjudiciables à sa personne.
Le procès vise également à soulever une question complexe et profonde, typique de notre époque : existe-t-il une forme de défense pour les personnes qui sont victimes de ce type d’action perpétrée par un géant de l’informatique comme Google ? Lorsque les mensonges et les calomnies sont tirés depuis des plates-formes massives, leur circulation n’a pas de limites, ne peut être arrêtée et les dommages qu’ils causent aux diffamés semblent incalculables.
Enfin, cette présentation vise à établir un critère jurisprudentiel qui garantisse la protection des droits et de la vie privée de tous les Argentins et Argentines.
Source: Pagina12 – Traduction: Romain Migus