Les candidats à la présidence argentine, Sergio Massa (Unión por la Patria), Javier Milei (La Libertad Avanza), Patricia Bullrich (Juntos por el Cambio), Myriam Bregman (Frente de Izquierda) et Juan Schiaretti (Hacemos por Nuestro País), ont tenu le premier débat obligatoire en vue des élections du 22 octobre.
Le débat entre les cinq candidats à la présidence du pays sud-américain a tourné autour de l’économie, de l’éducation et des droits de l’homme, questions dans lesquelles le candidat Javier Milei se distingue par ses positions controversées.
Tout au long du débat, le candidat du parti au pouvoir, Sergio Massa, a été attaqué par les autres candidats, qui l’ont rendu responsable de la situation économique de l’Argentine.
Propositions économiques
En matière économique, le candidat d’Unión por la Patria a assuré qu’il promouvrait une loi sur le blanchiment des capitaux, afin que les fonds déposés à l’étranger puissent être restitués sans payer d’impôts, ainsi qu’un plan de développement des exportations.
Il s’est également engagé à modifier le système pénal pour créer « une prison pour les fraudeurs et les fuyards » et à chercher à réduire les impôts pour les « PME et les économies régionales ».
Dans son discours, Sergio Massa a reconnu que l’inflation est le pire problème auquel sont confrontés les Argentins et s’est excusé pour les erreurs du gouvernement d’Alberto Fernández qui ont porté préjudice au peuple.
Pour sa part, le candidat de l’ultra-droite Javier Milei a déclaré que s’il devenait président de l’Argentine, il réformerait l’État, dérégulerait l’économie, privatiserait les entreprises publiques et fermerait la Banque centrale.
La candidate de Juntos por el Cambio, la droitière Patricia Bullrich, a seulement mentionné qu’elle promouvrait l’ordre économique et l’équilibre fiscal.
Le candidat Juan Schiaretti a assuré qu’il serait en mesure de mettre en œuvre le même « équilibre fiscal » que celui obtenu dans la province de Cordoba et de résoudre le problème de l’inflation.
Droits de l’homme
Interrogé sur les droits de l’homme, le candidat de l’ultra-droite La Libertad Avanza a mis en doute le fait que la dictature ait causé la disparition de 30 000 personnes, comme le prétendent les organisations de défense des droits de l’homme.
« Il n’y a pas eu 30 000 disparus, mais 8 753. Nous nous opposons à une vision borgne de l’histoire », a déclaré Javier Milei.
De son côté, la candidate Patricia Bullrich s’est comparée aux anciens présidents Nelson Mandela (Afrique du Sud) et José Mujica (Uruguay), en affirmant que, comme eux, elle faisait « partie d’une organisation de jeunes », faisant allusion à sa participation à la JP liée aux Montoneros.
Bullrich a donné raison aux « morts de la dictature, civils et militaires », défendu les forces de sécurité et accusé les syndicats d’être responsables de la « rupture de la coexistence démocratique » en Argentine.
Le premier des deux débats obligatoires instaurés par la Chambre nationale électorale (CNE) s’est tenu dans la ville de Santiago del Estero, dans le nord du pays.
Le second débat aura lieu le 8 octobre à la faculté de droit de l’université de Buenos Aires (UBA).
En cas de second tour, un troisième débat sera organisé le 12 novembre.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus