Le Comité national de grève et les organisations qui le composent ont entamé mercredi des marches et des manifestations contre la réforme fiscale présentée par le gouvernement colombien dans plusieurs villes du pays sud-américain.
A Bogota, plusieurs avenues de la capitale ont été bloqués tandis que plus de 50 points de concentration enregistreront des protestations ou des sit-in par les personnes qui se rassembleront pour la pleine grève nationale.
D’autres régions de Colombie ont également rejoint l’appel, comme à Cairo, Cajibío, Caucan, où des communautés paysannes ont procédé à des fermetures intermittentes de la route panaméricaine pour exposer les raisons de leur mobilisation.
À Cali, les autorités ont signalé qu’un groupe de manifestants a renversé la statue de Sebastian de Belalcazar, tandis qu’à Medellin ont également commencé les premières actions dans le cadre de la grève, qui ont rejoint les villes de Bucaramanga, Barranquilla, Villavicencio, Neiva et Cartagena.
Carlos Gómez, porte-parole de la Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT) de Boyacá, a confirmé que les mobilisations auront lieu dans les municipalités de Chiquinquirá, Tunja, Duitama, Sogamoso, Soatá, Soracá et Puerto Boyacá.
Le président de la CUT, Francisco Maltés, a déclaré : « Nous soulignons que nous exerçons le droit fondamental de manifester, un droit qui n’est pas soumis à une permission ou à une autorisation préalable et qui ne peut être suspendu, même en cas d’état d’exception, comme le reconnaît la jurisprudence de la Cour constitutionnelle qui s’impose à tous les juges et autorités ».
La grève a lieu malgré le fait que la Justice ordonne la suspension de la manifestation contre la réforme fiscale colombienne en raison de la gravité de la pandémie.
Le tribunal administratif de Cundinamarca a ordonné de suspendre la journée de protestation contre la réforme fiscale, et du samedi 1er mai prochain, pour la fête du travail, en raison de la gravité de la pandémie dans le pays.
La vice-présidente de Fecode, Marta Alfonso, a déclaré que les protocoles de biosécurité pour se trouver dans des espaces ouverts existent et sont largement connus du public, tels que masques, distanciation physique, lavage des mains.
Le comité national de grève a lui-même adopté un protocole beaucoup plus large que celui établi par le ministère de la santé et il sera mis en œuvre comme nous l’avons communiqué, a-t-elle déclaré.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus