L’Assemblée nationale des droits de l’homme de l’Uruguay a publié une déclaration rejetant la législation qui permettrait aux officiers militaires accusés de répression et de crimes contre l’humanité, crimes commis pendant la dictature de 1973-1985, d’être libérés de prison.
« Les organisations, syndicats et mouvements sociaux énumérés ci-dessous, membres de l’Assemblée nationale des droits de l’homme, rendent public leur rejet catégorique du projet de loi promu par les sénateurs d’un secteur parlementaire, qui vise à remplacer les peines de prison effectives, auxquelles ont été condamnés plusieurs criminels de crimes contre l’humanité, par des assignations à résidence », indique le document.
La déclaration poursuit en affirmant que cette loi cherche à « déformer grossièrement » la gravité des crimes commis et l’importance de la justice pour les actes qui ont coûté la vie et causé des dommages, tant physiques que psychologiques, à des centaines d’Uruguayens.
Le document souligne le fait que « plusieurs de ces criminels non seulement n’ont pas montré le moindre signe de repentance pour les crimes commis » et rappelle qu’ils refusent toujours de révéler le lieu où se trouvent de nombreux disparus.
Les organisations signataires du document sont le Secrétariat aux droits de l’homme du Plenario Intersindical de Trabajadores, la Convención Nacional de Trabajadores, les Cooperativas de Vivienda por Ayuda Mutua, les Mères et les proches des détenus et des disparus.
L’Association des prisonniers politiques (Crysol), les Collectifs contre tout LUC, la Fondation Mario Benedetti, la Coordination pour l’autodétermination du peuple haïtien et Memoria en Libertad ont également signé la déclaration.
Cette loi bénéficierait à au moins 20 ex-militaires jugés pour avoir commis des crimes tels que la torture, le meurtre, le viol, la disparition forcée, entre autres.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus