Les partisans du parti Movimiento para la Liberación de los Pueblos (MLP) et du Comité de Desarrollo Campesino (Codeca) exigent la validation de leurs candidats pour l’élection présidentielle de cette année en bloquant plusieurs autoroutes au Guatemala, après que les autorités électorales ont refusé de les autoriser à participer.
Les plans du MLP ont été contrecarrés par la décision du registraire électoral de refuser l’inscription de Jordán Rodas Andrade, ancien médiateur des droits de l’homme, en tant que candidat à la vice-présidence, car il ne dispose pas d’un document attestant qu’il n’a pas de comptes en souffrance auprès de l’État. Le « finiquito » est une exigence établie par la loi sur la probité et les responsabilités des fonctionnaires et employés publics. Toutefois, la Constitution n’interdit pas à l’ancien procureur général de se présenter aux élections.
Rodas Andrade, fervent critique du gouvernement du président Alejandro Giammattei, affirme que le rejet qu’il a reçu est une vengeance contre lui pour les plaintes qu’il a formulées et assure qu’il dispose d’une résiliation valide de son contrat.
Quelques jours seulement avant de s’inscrire comme candidat, son successeur au poste de procureur général, Alejandro Córdoba, élu par le parti au pouvoir et ses alliés, l’a dénoncé pour des doutes sur le paiement de ses prestations. Selon le Bureau du contrôleur des comptes, qui délivre ces certificats, cela apparaît comme une objection qui invalide son document.
Les manifestants exigent l’enregistrement de Thelma Cabrera et de Jordán Rodas comme couple présidentiel du MLP, après que le Tribunal suprême électoral (TSE) a décidé de les rejeter.
Les élections générales de 2023 auront lieu au Guatemala le dimanche 25 juin 2023 pour élire le président de la République et le vice-président, 160 députés au Congrès, 340 corporations municipales et 20 députés au Parlement centraméricain.
Les bases communautaires et les partisans du MLP exigent que les hommes d’affaires guatémaltèques s’élèvent contre la fraude électorale fomentée par le Tribunal suprême électoral, selon un manifestant devant les locaux de la Chambre d’industrie.
Au vu de la décision des magistrats, l’ancien médiateur des droits de l’homme a annoncé que le groupe politique ferait directement appel devant la Cour constitutionnelle (CC).