Le président de l’Assemblée nationale équatorienne, Virgilio Saquicela, a annoncé que le procès en destitution du président Guillermo Lasso pour corruption présumée commencerait mardi 16 mai 2023, selon les médias gouvernementaux.
Le fonctionnaire a souligné que l’organe législatif avait approuvé la procédure judiciaire avec le soutien de 88 députés, bien que 92 voix soient nécessaires pour destituer le président, principal objectif des forces politiques d’opposition.
Après la convocation des élections législatives, l’opposition a montré sa force en élisant le président et les deux vice-présidents du Congrès avec 96 et 100 voix, respectivement.
M. Saquicela, réélu avec 96 voix, a ordonné au secrétariat général du Congrès de convoquer les parlementaires pour le procès, qui débutera le mardi 16 mai à 10 heures, heure locale. En cas de destitution, M. Lasso serait remplacé par le vice-président Alfredo Borrero.
Toutefois, la Constitution autorise le président à dissoudre le Congrès, une seule fois au cours des trois premières années de son mandat, et à convoquer des élections générales anticipées pour achever son mandat constitutionnel de quatre ans.
Cette option, connue sous le nom de « mort croisée », dont dispose le président Lasso pour éviter d’être démis de ses fonctions, serait un boomerang pour le dirigeant en raison de la situation désavantageuse dans laquelle il se trouve.
Lasso, un ancien banquier de droite, a été inculpé pour des malversations présumées dans la gestion de la compagnie maritime publique Flota Petrolera Ecuatoriana (Flopec) en relation avec le groupe international Amazonas Tanker, ce qui a entraîné des pertes de plus de six millions de dollars.
L’Équateur est plongé dans une crise politique depuis le mois de mars, lorsque l’opposition a intenté un procès en destitution contre le chef de l’État, approuvé par la Cour constitutionnelle, tandis que M. Lasso impute l’instabilité à l’opposition.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus