Le président colombien a soutenu de nombreux échanges sur le réseau social X pour expliquer sa position et celle de son pays. Il rappelle tout d’abord que « les Nations unies ont adopté des résolutions à la majorité écrasante des nations du monde demandant que l’occupation israélienne de la Palestine cesse et que les accords de paix, qui ne sont pas reconnus aujourd’hui, restent en vigueur. Telle est notre position en tant que gouvernement colombien ».
Face à la demande de l’ambassadeur d’Israël à Bogota pour que la Colombie apporte son aide pour la libération de otages israélien, Petro répondra « Bien entendu, nous sommes prêts à apporter notre aide. Le gouvernement colombien veut qu’il n’y ait pas un seul otage sur l’ensemble du territoire de la Palestine et d’Israël ». L’échange avec le diplomate israélien ne s’arrêtera pas sur cette entente. Lorsque l’ambassadeur émet une critique de la position colombienne, le président Petro lui rétorque que « le terrorisme tue des enfants innocents, que ce soit en Colombie ou en Palestine. Le monde l’a demandé et mon gouvernement aussi. Je demande à Israël et à la Palestine de s’asseoir à une table pour négocier la paix et permettre l’existence de deux États et de deux nations libres et souveraines : Israël et la Palestine ». Puis alors que l’ambassadeur l’invite à visiter Auschwitz, Petro lui répond qu’il « a déjà visité le camps de concentration et qu’aujourd’hui Gaza lui ressemble beaucoup ». Cette tension diplomatique ne s’arrêtera pas là puisque l’annonce du blocus de Gaza par le ministre de la défense israélien va s’attirer les foudres du président colombien: « Aucun démocrate au monde ne peut accepter que Gaza soit transformée en camp de concentration. Les camps de concentration sont interdits par le droit international et ceux qui les développent deviennent des criminels contre l’humanité ».