Bernardo Arévalo et Karin Herrera, président et vice-présidente élus, ont dénoncé une tentative de coup d’État et ont assuré que le plan visant à violer la constitution provient d’institutions telles que le ministère public, le tribunal pénal et le Congrès de la République.
« Il y a un groupe de politiciens et de fonctionnaires corrompus qui refusent d’accepter ce résultat et qui ont mis en place un plan pour briser l’ordre constitutionnel et violer la démocratie », a commencé à expliquer M. Arévalo.
Il a ensuite été plus précis et a assuré que « nous assistons à un coup d’État permanent dans lequel l’appareil judiciaire est utilisé pour violer la justice elle-même ».
Il a également désigné la procureure générale et chef du MP, Consuelo Porras, le chef du bureau du procureur spécial contre l’impunité (FECI), Rafael Curruchiche, le septième juge pénal, Fredy Orellana, et les membres du conseil d’administration du Congrès de la République comme étant directement responsables de ces actions.
« Ces actions constituent un coup d’État promu par les institutions qui devraient garantir la justice dans notre pays, dirigées par Consuelo Porras », a déclaré M. Arévalo.
Le lundi 28 août, le Tribunal suprême électoral a officialisé la victoire de M. Arévalo. Cependant, le même jour, le Registre des citoyens a suspendu provisoirement le parti Movimiento Semilla à la suite d’une décision du juge Fredy Orellana.
Cependant, la résolution du CC explique également que l’enquête initiée par le député peut se poursuivre. Cette enquête découle d’une plainte concernant l’inclusion présumée de fausses signatures et de personnes décédées sur les formulaires d’adhésion avec lesquels le parti Semilla a été constitué à l’origine.
Le mercredi 30 août, le conseil d’administration du Congrès a déclaré que les députés de la Semilla seraient considérés indépendants, ce qui pourrait les priver de leurs droits en tant que groupe parlementaire et les priverait de diriger des commissions parlementaires.
« Nous alertons le peuple guatémaltèque qu’il reste quatre mois avant l’investiture, quatre mois pendant lesquels ces mafias politiques tenteront de consommer le coup d’état », a insisté Arévalo dans un appel à la population guatémaltèque à la « résistance légitime » afin de défendre ses droits.
Source: Prensa Libre – Traduction: Romain Migus