Le président de la Chambre des députés chilienne, Raúl Soto, a présenté sa démission « indéfectible » et a appelé à la continuité du processus constitutionnel engagé dans le pays depuis deux ans et rejeté lors d’un plébiscite obligatoire.
Dans une conférence de presse, M. Soto a demandé instamment « de reprendre et de donner une continuité à la table de discussion constitutionnelle », même s’il continuera à contribuer au débat au moins jusqu’au 7 novembre, jour où son mandat en tant que président de la chambre basse prendra fin.
« J’espère que, tôt ou tard, un bon accord sera proposé au Chili, pour un processus constituant qui parvienne à corriger les erreurs du processus qui vient d’échouer », a-t-il déclaré depuis le Congrès national à Santiago.
Le membre du Parti pour la démocratie (PPD) a demandé que la discussion sur le processus constituant « soit sobre, pas ostentatoire, parce que nous devons comprendre que les urgences et les douleurs des Chiliens sont principalement ancrées dans d’autres endroits : dans la crise de la sécurité publique et les problèmes économiques ».
« Je demande à Boric de relever le gant et d’appeler à un accord national transversal, car la crise de la sécurité publique est si grave qu’elle doit être abordée comme une politique d’État transversale, en laissant de côté les petites querelles politiques et les chamailleries ».
Le 4 septembre, un plébiscite de sortie a été organisé sur la proposition de nouvelle Constitution, qui a finalement été rejetée par une large majorité représentée par 62% des Chiliens.
M. Soto s’est également adressé au président Gabriel Boric, lui demandant de « donner un caractère d’urgence à un accord de sécurité publique « , ainsi que de s’attaquer à la crise de l’immigration clandestine.
« Je vous demande de relever le gant et d’appeler à un accord national transversal, car la crise de la sécurité publique est si grave qu’elle doit être abordée comme une politique transversale de l’État, en laissant de côté les querelles politiques, en offrant des solutions avec un sentiment d’urgence à la crise de la migration irrégulière qui affecte notre coexistence nationale », a déclaré Soto.
La personne pressentie pour succéder à Soto à la Chambre basse est la députée du Parti communiste (PC) Karol Cariola : elle serait la cinquième femme à occuper ce poste au Chili.
Le député a déclaré que ces dernières semaines, plusieurs de ses collègues de différents secteurs politiques lui ont demandé d’évaluer sa continuité, mais il a affirmé catégoriquement que sa démission est « incontestable et je demande expressément à tous mes collègues de l’accepter ».
Il a également souligné qu’au milieu des « nombreux problèmes et complexités » du pays, « entrer dans des luttes de pouvoir me semble très mesquin ». C’est pourquoi j’ai décidé de me retirer et de rendre mon poste disponible.
Soto, 34 ans, a été élu député le 21 novembre 2021 au sein du bloc du Nouveau Pacte Social.
Karol Cariola, membre du Parti communiste (PC), est pressentie pour succéder à Soto à la chambre basse, suite à un accord signé en mars, et serait la cinquième femme au Chili à occuper ce poste.
Source: Telam – Traduction: Romain Migus