Dans un message à la nation, le président équatorien Guillermo Lasso a décrété la dissolution l’Assemblée nationale, ainsi que la fin de son mandat présidentiel.
Le président explique qu’il applique l’article 148 de la Constitution, qui lui donne le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives et présidentielles anrticipées en raison de la « grave crise politique et de l’agitation interne » que traverse le pays sud-américain.
Avec le décret du président, les élections législatives et présidentielles seront avancées. En attendant, le président gouvernera par décret pendant six mois.
Le président a pris ce décret alors que la procédure de destitution à son encontre, accusé du crime présumé de détournement de fonds publics, est en cours à l’Assemblée nationale.
Avec la dissolution du parlement, Lasso pourra gouverner jusqu’à six mois par décret, sous le contrôle de la Cour constitutionnelle.
Lasso devra convoquer des élections présidentielles et législatives. Les vainqueurs de ces élections achèveront le mandat présidentiel et législatif actuel, qui se termine en mai 2025.
Selon le président, « tous les efforts du pouvoir législatif visent à déstabiliser le gouvernement ».
Il a soutenu que « c’est une décision démocratique non seulement parce qu’elle est constitutionnelle, mais aussi parce qu’elle redonne au peuple équatorien le pouvoir de décider de son avenir lors des prochaines élections » et a estimé que « c’est la meilleure décision possible qui nous ouvre la voie pour retrouver l’espoir et la sérénité ».
Avec cette décision, le processus d’impeachment contre Lasso est annulé, alors que la possibilité de destituer le président avançait à l’Assemblée nationale.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus