Noboa tentera d’amener l’Assemblée nationale à modifier l’article 5 de la Constitution qui, depuis 2008, empêche l’installation de bases militaires étrangères, comme celle occupée par les États-Unis (US) à Manta, dans la province de Manabí, pendant une décennie.
Le projet de loi devra parcourir un long chemin au Parlement, car il devra être qualifié par le Conseil d’administration législative (CAL), puis passer à la Commission de sécurité pour rédiger un premier et un deuxième rapport qui seront finalement débattus en séance plénière législative.
En avril 1999, l’Équateur et les États-Unis ont signé un « engagement provisoire » visant à faciliter l’accès et l’utilisation des installations de l’armée de l’air équatorienne (FAE) à Manta pour lutter contre le trafic de stupéfiants.
Sous l’administration de l’ancien président Rafael Correa (2007-2017), l’accord entre les deux pays a abouti au départ de la base américaine de Manta en 2009.
Cette décision a marqué un tournant dans la position de l’Équateur à l’égard de l’influence militaire étrangère, s’inscrivant dans une tendance à une plus grande indépendance dans la région.
L’interdiction a été perçue comme un rejet du contrôle ou de l’influence des puissances étrangères en matière de défense, afin d’éviter les situations de dépendance ou de subordination.
L’annonce de M. Noboa intervient au milieu d’une agitation électorale et d’une montée de la violence dans la nation sud-américaine, malgré la présence de l’armée dans les rues, les états d’urgence répétés et les plaintes des citoyens concernant le manque d’action de l’exécutif pour mettre fin à l’insécurité.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus