L’Équateur tentera d’attirer l’attention de projets miniers de plusieurs millions de dollars lors de la réunion de l’Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs (PDAC) qui se tiendra le lundi 13 juin 2022 à Toronto, au Canada. Cet événement a lieu alors que la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (CONAIE) organise une grève pour exiger que le gouvernement respecte les terres ancestrales et ne cède pas la place aux activités extractives.
Ainsi, les autorités des ministères de l’énergie et de la production, et divers hommes d’affaires équatoriens chercheront à présenter la politique minière et l’agenda commercial du pays aux plus importants investisseurs canadiens.
Xavier Vera, ministre de l’énergie et des mines, a expliqué que le portefeuille de l’État rouvrira le registre des nouvelles concessions minières en décembre de cette année, après avoir été fermé pendant près de quatre ans.
Ce registre est constitué de 600 projets miniers qui étaient en attente d’approbation après la fermeture du cadastre en 2018. Parmi ceux-ci, 370 concernent l’exploitation minière à petite échelle, 99 l’exploitation minière industrielle et le pourcentage restant l’exploitation minière artisanale.
En réponse à cela, diverses associations environnementales et groupes sociaux indigènes ont exprimé leur inquiétude, tandis que les autorités ont précisé qu’avant leur approbation, elles étudieront si ces adjudications sont conformes aux réglementations environnementales et légales et à d’autres aspects socio-écologiques.
Cependant, avec la reprise du processus d’enregistrement, les projets Curipamba (Bolivar), Loma Larga (Azuay) et La Plata (Cotopaxi) commenceront la construction des mines à partir de l’année prochaine, grâce à quoi les nouveaux investisseurs et les investisseurs potentiels pourront injecter immédiatement une partie de leur capital dans les travaux s’ils le souhaitent.
Vera a précisé que l’investissement nécessaire dans les trois travaux susmentionnés sera de 834 millions de dollars, et qu’après des mois, un accord sera signé avec les Forces Armées pour réaliser diverses tâches de renseignement, ce qui leur permettra de connaître les menaces qui pèsent sur les projets dans le but de fournir une plus grande sécurité aux investisseurs.
Lorena Konanz, vice-ministre de la promotion des exportations et des investissements, s’est également montrée optimiste quant à cette initiative et a expliqué qu’au cours des quatre premiers mois de cette année, l’Équateur a déjà réalisé de multiples investissements pour un montant de 2,83 milliards USD.
Source: Radio Pinchincha – Traduction: Romain Migus