Le président de la République, Miguel Diaz-Canel, a échangé avec un groupe de scientifiques au siège du Centre des neurosciences de Cuba, et il a également visité la direction du Groupe électronique, où il a été informé de certaines des contributions de l’industrie nationale à la lutte contre la pandémie
Diaz-Canel s’est félicité de la contribution essentielle de la science cubaine à la bataille que livre le pays pour endiguer la propagation de la COVID-19, lors d’une visite du Centre cubain des neurosciences, où il a échangé avec plusieurs des scientifiques qui ont été en première ligne de la lutte contre la pandémie.
Au terme de la présentation de deux exposés sur la stratégie d’obtention du candidat-vaccin cubain contre le SARS-COV-2 et sur le programme préventif de la COVID-19, le chef de l’État a souligné que « ces derniers jours, il est évident que tout ce que nous avons évalué, semaine après semaine, avec les scientifiques et le groupe d’experts, se concrétise en résultats ».
Les six jours consécutifs sans décès, a-t-il ajouté, au cours desquels nous avons également enregistré une réduction du nombre de patients critiques et graves, avec de plus en plus de patients sortis de ces états et de moins en moins en réanimation, « est sans aucun doute le fruit des essais cliniques, de la recherche que vous nous avez systématiquement expliquée, ce qui nous donne une certaine confiance dans ces résultats ».
À propos de l’effondrement de nombreux systèmes de santé dans le monde, en raison de la saturation des unités de soins intensifs, le président a précisé qu’à Cuba « le jour où nous avons enregistré les cas les plus critiques et les plus graves, ces patients étaient au nombre de 15, et nous nous sommes préparés en trois étapes afin de disposer de plus de 1 400 lits de soins intensifs, prêts à affronter la COVID-19 ».
Au cours de son entretien avec les chercheurs, Diaz-Canel a estimé que « le travail réalisé dès le début, lorsque nous avons détecté les premiers cas et commencé immédiatement à isoler leurs contacts et les contacts des contacts, a donné de bons résultats ». Ces patients n’étaient pas chez eux, a-t-il précisé, mais ils ont été pris en charge dans des institutions créées à cet effet.
Le président de la République a également signalé que le pays devra bientôt reprendre petit à petit le chemin de la normalité, « une normalité qui ne sera plus tout à fait la même, car il y a des choses que nous devrons maintenir, comme règles de vie pour l’avenir, et d’autres que nous devrons concevoir d’une manière différente ».
Le pays ne peut surtout pas pécher par excès de précipitation et perdre le contrôle à présent, a-t-il souligné. « Nous devrons revenir à une normalité, tout en sachant qu’il y aura des malades, mais en prenant toutes les mesures nécessaires pour éviter une résurgence. C’est là que résideront les points forts de notre travail, non seulement dans ce que nous avons vécu, mais aussi dans ce que nous ferons à l’avenir. »
Il a indiqué que, du point de vue de la santé, il y a deux problèmes que nous devons analyser et vers lesquels nous devons orienter la recherche scientifique : la manière dont nous immunisons la population, avec des vaccins et l’utilisation de thérapies basées sur des médicaments dont il a été démontré qu’ils renforcent le système immunitaire ; et aussi les soins aux enfants, notamment les séquelles de la COVID-19 chez les enfants.
« Nous devons non seulement surmonter la maladie, mais aussi assurer une qualité de vie à tous ceux qui sont tombés malades, leur éviter des complications, surtout aux enfants. »
Concernant le candidat vaccin en cours de développement par les chercheurs cubains, le président a déclaré que « même si des vaccins sont mis au point dans d’autres pays, nous avons besoin des nôtres pour renforcer notre souveraineté sanitaire ».
Le fait que nous mettions au point un vaccin viendrait couronner l’exploit qui a été accompli, a déclaré le chef de l’État, qui a ensuite souligné que c’est avec fierté que nous, les Cubains, pouvons parler de tout le travail déployé par nos scientifiques.
« Si nous ajoutions à cela un vaccin cubain qui puisse être disponible dans les plus brefs délais, ce serait aussi une contribution importante à tous points de vue », a-t-il affirmé
Lors de l’échange, qui s’est déroulé au siège du Centre des neurosciences de Cuba, le président a été mis au courant des détails de la stratégie pour l’obtention du candidat vaccin cubain, ainsi que des aspects qui le différencient de ceux en cours de mise au point dans d’autres pays.
En outre, il a été informé de l’administration du vaccin préventif VA-MENGOC-BC à 17 000 personnes vivant dans les zones de La Havane les plus touchées par la pandémie, dont 4 000 personnels de soins de santé primaires. Ce vaccin, bien que non spécifique pour le traitement du nouveau coronavirus, a prouvé son efficacité dans le renforcement du système immunitaire.
Auparavant, le président cubain avait également visité la direction du Groupe de l’électronique dans la capitale, où il s’était enquis de certains des projets menés par l’industrie nationale pour appuyer la lutte contre la pandémie, notamment le prototype d’un ventilateur pulmonaire qui, après avoir été validé, peut être utilisé dans les salles de soins intensifs, ainsi que des blouses, des masques de protection et un équipement de désinfection à la lumière ultraviolette.
Le président Diaz-Canel, qui était accompagné du commandant de la Révolution Ramiro Valdés Menendez, a souligné la capacité du pays à produire tout type d’équipement, grâce au talent de ses techniciens et ingénieurs. « Nous pouvons faire ce que nous voulons, mais pour ce faire nous devons bannir la mentalité d’importation qui entrave notre développement », a-t-il conclu.
Source: Leticia Martinez, Granma