L’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernández (2014-2022), comparaîtra ce mercredi devant le juge chargé de son dossier, Edwin Ortéz, après que les États-Unis aient demandé son extradition pour le juger sur plusieurs chefs d’accusation, dont trafic de drogue et l’utilisation d’armes à feu.
Le secrétaire à la sécurité, Ramón Sabillón, a déclaré à la presse locale que le juge Ortéz allait étudier la demande d’extradition et déterminer les mesures à prendre.
Il a ajouté que la détention de M. Hernández s’est déroulée de manière satisfaisante et conformément à une procédure régulière, puisque la procédure et les garanties permettant le respect de ses droits fondamentaux lui ont été expliquées.
Ce mardi, après la détention de l’ancien président à sa résidence, le porte-parole de la CSJ, Melvin Duarte, a également précisé que le juge Ortéz analysera les informations envoyées par les États-Unis et prendra une décision.
Il a également indiqué que dans les cas précédents, les processus d’extradition n’ont pas pris plus de quatre mois. Selon des rapports de presse, 27 Honduriens ont été extradés vers les États-Unis pour trafic de drogue.
Selon l’ambassade des États-Unis dans la capitale hondurienne, Tegucigalpa, M. Hernández faisait partie d’un complot présumé visant à importer 500 000 kilogrammes de cocaïne dans le pays depuis 2004, a déclaré l’ambassade dans un communiqué public.
Le texte ajoute que, parmi d’autres chefs d’accusation, il doit également répondre des crimes présumés de fabrication, distribution et possession d’une substance interdite à bord d’un avion immatriculé aux États-Unis, d’utilisation ou de port d’armes à feu et de complicité dans l’utilisation, le pouvoir et la possession de mitrailleuses et d’engins destructeurs.
Les médias soulignent que Hernández est le premier haut fonctionnaire de ce pays à être extradé vers les États-Unis pour trafic de drogue et que sa remise à ce pays doit être vérifiée dans les 60 jours.
En mars 2021, le frère de l’ancien président, Juan Antonio, a été reconnu coupable de trafic de drogue aux États-Unis et condamné à la prison à vie. L’ancien président hondurien est accusé de conspiration avec son frère. Cela a conduit les procureurs de New York qui ont porté l’affaire à classer le Honduras dans la catégorie des pays producteurs de drogue.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus
NB: Pour rappel, Juan Guaido, lui-même lié au groupe narco-paramilitaire Los Rastrojos, avait félicité l’exprésident Hernandez pour sa lutte contre le narco-trafic