La Colombie pourrait être confrontée à une grave crise de sécurité alimentaire dans les mois à venir, ont averti le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les deux entités ont publié un rapport mondial sur l’insécurité alimentaire, intitulé Hunger Hotspots, qui vise à analyser la situation actuelle dans le monde en ce qui concerne la faim aiguë et la projection du problème en 2022.
Le résultat de l’étude a révélé que la faim aiguë va s’aggraver de manière critique dans plus de 20 pays (y compris dans certaines régions comme le Sahel) dans les mois à venir si des mesures immédiates et urgentes ne sont pas mises en œuvre.
La Colombie, ainsi que Haïti et le Honduras, font partie des 20 pays que l’organisation considère comme étant dans un état critique, l’Éthiopie, le Nigeria, le Sud-Soudan et le Yémen étant en tête de liste.
Selon l’étude, les raisons qui accroissent l’insécurité alimentaire sont la violence, les conflits armés, les crises économiques prolongées, les migrations et le changement climatique.
Selon les critères de la FAO, en 2020, environ 65 % des personnes vivant en situation d’insécurité alimentaire aiguë se trouvent dans des pays où sévissent des conflits armés, et les chiffres indiquent que les niveaux de violence contre les civils ont continué à augmenter en 2021.
Selon cette nouvelle étude internationale, il existe en Colombie une combinaison d’instabilité politique, de défis économiques et de l’impact continu de la crise migratoire régionale amplifiée par les déplacements internes.
Dans le même ordre d’idées, il souligne que les retards dans la mise en œuvre de l’accord de paix de 2016 entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple (FARC-EP) ont entraîné de nouvelles vagues d’attaques violentes, avec 61 000 nouvelles personnes déplacées entre janvier et septembre 2021, soit trois fois les niveaux de 2020.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus