Le ministre des affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, évoque l’ambassade de France, Paris dément aussitôt. Que signifie la position de la France ?
Une prise de bec entre les diplomaties française et vénézuélienne qui est surtout porteuse de nouvelles encourageantes. Pour peu que l’on s’attarde sur la situation, et que l’on analyse minutieusement ce qui est en train de se dérouler.
Le communiqué d’Agnès Von der Muhll, directrice de communication du Quai d’Orsay, a souligné que « Mr. Juan Guaido ne se trouve pas à la résidence de France à Caracas ni dans aucune autre de nos emprises diplomatiques. Nous l’avons confirmé à plusieurs reprises aux autorités vénézuéliennes ». Lorsque l’on sait que la France reconnait Juan Guaido comme « président intérimaire », chacun appréciera la portée du « Mr », tout comme celle des « autorités vénézuéliennes », lorsqu’elle se dirige au gouvernement du président Maduro.
Peu importe dés à présent que Juan Guaido ait pu séjourné à la résidence de France comme le suggérait le ministre Arreaza. Par ce communiqué, le gouvernement français démontre qu’il ne consent par à ce que la France se convertisse en la déchetterie politique des opérations ratées des États-Unis. Un regain de souveraineté fort appréciable.
Au moment où gouvernement et opposition arrivent à des accords d’une part pour rénover les autorités électorales afin de conduire le pays vers les élections législatives de 2020, d’autre part pour optimiser les financements dans le domaine de la santé, le soutien irréductible à des options extrémistes comme celle de Juan Guaido semble s’essouffler.
Dans les prochains jours, Juan Guaido devrait certainement réapparaitre. Balloté au gré des vents diplomatiques, il se pourrait qu’il pointe son nez dans une autre ambassade ou que ses amis narco-paramilitaires l’aident de nouveau à fuir vers la Colombie. Le Venezuela s’en passera aisément.