L’auditeur de l’Agence fédérale de renseignements (AFI) en Argentine, Cristina Caamaño, a dénoncé ce dimanche l’ancien président Mauricio Macri pour avoir illégalement espionné 403 journalistes accrédités lors du sommet du G-20 qui se tient fin 2018.
La plainte déposée auprès du juge Marcelo Martinez de Giorgi, l’auditeur Caamaño a déclaré qu’en janvier 2019, il avait trouvé un coffre-fort AFI contenant des dossiers sur 403 journalistes, 28 universitaires et 59 dirigeants sociaux et économiques du pays.
Les dossiers contenaient des photographies, des noms, des institutions où les citoyens espionnés travaillaient et des informations rigoureuses sur les publications qu’ils faisaient dans leurs comptes de réseau social. Les autres caractéristiques que l’on retrouve dans les dossiers sont l’activisme politique, la sympathie ou l’antipathie pour le gouvernement Macri, les données personnelles des syndicats, les comptes bancaires et même les propriétés familiales.
Caamaño a détaillé dans sa plainte que les dossiers classaient les noms des personnes illégalement espionnées avec des couleurs, jaune, vert et rouge pour identifier les tendances politiques des journalistes qui ont participé au sommet du G-20 en 2018.
Les organisations de journalistes ont regretté que cet incident se soit produit sous l’administration de Macri : « La Fédération argentine des travailleurs de la presse et l’Association des reporters graphiques d’Argentine expriment leur répudiation de l’espionnage des journalistes par l’Agence fédérale de renseignements sous le gouvernement de Mauricio Macri », ont-elles ajouté.
Source Telesur – Traduction Romain Migus