Lors de sa dernière réunion du 24 juin 2020, les pays membres du Conseil permanent de l’Organisation des États américains (OEA) se sont prononcés en faveur de la poursuite du processus de mise en œuvre de l’article 21 de la Charte démocratique interaméricaine.
Au cours de cette réunion, qui s’est déroulée de manière virtuelle, le Secrétariat général de l’OEA a présenté un rapport sur la situation au Nicaragua.
Lors de sa présentation, Luis Almagro, secrétaire général de l’OEA, a déclaré qu’il est nécessaire d’activer les « processus ultérieurs » qui conduiront à la déclaration officielle d’une « altération de l’ordre constitutionnel » au Nicaragua.
« Face au refus du gouvernement du Nicaragua de collaborer avec notre mission et de revenir à la table du dialogue et d’entreprendre toute mesure susceptible de rétablir les droits de l’homme et la démocratie dans ce pays, les efforts diplomatiques de la commission ont échoué, ce qui, ajouté aux témoignages et informations reçus de divers acteurs, nous amène à recommander au Conseil permanent de déclarer qu’il y a une interruption de l’ordre constitutionnel qui affecte gravement l’ordre démocratique du Nicaragua », a déclaré le Secrétariat général de l’OEA.
Le ministère des colonies des États-Unis montre ainsi l’intérêt de ce pays pour intensifier les attaques contre le Nicaragua. Après avoir lamentablement échoué dans son opération de mercenaires contre la Révolution Bolivarienne au Venezuela, les USA réaffirment leur intention, via Almagro, de martyriser le peuple du petit pays d’Amérique Centrale.
Almagro a également réitéré la matrice d’opinion selon laquelle les Nicaraguayens subissent une répression depuis avril 2018 et a déclaré que les forces armées du pays « ont été politisées en faveur du gouvernement ».
Almagro a également insisté sur la nécessité de réformes électorales qui incluent un changement au sein du Conseil suprême électoral (CSE). Le pion des USA a même offert l’aide de l’OEA dans ce domaine. Pour rappel, cet organisme avait participé activement au Coup d’État contre le président Evo Morales en Bolivie, en disqualifiant un processus électorales parfaitement transparent. En matière électorale, l’OEA est absolument inapte à conseiller qui que ce soit.
Le Nicaragua est soumis à une politique de mesures coercitives unilatérales de la part des États-Unis comme celles qui frappent Cuba et le Venezuela. L’objectif étant dans ce cas aussi d’asphyxier la population.