L’Assemblée nationale du Suriname a élu lundi 13 juillet 2020 le leader du Parti de la réforme progressive (VHP), Chandrikapersad Santokhi, comme nouveau président du pays, mettant ainsi fin au gouvernement de Dési Bouterse du Parti national démocratique (NDP).
Ronnie Brunswijk, chef du Parti de la libération générale et du développement (ABOP), a également été élu vice-président ce jour-là. Selon les médias nationaux, ils ont été élus sans aucune opposition.
Chandrikapersad Santokhi est un ancien ministre de la justice et chef de l’opposition âgé de 61 ans, qui a été élu à ce poste par le Congrès surinamien après avoir remporté une majorité de sièges lors des élections générales de mai dernier.
À l’époque, M. Santokhi avait noté que le Suriname était « au bord de l’effondrement financier », de sorte que le gouvernement « que nous avons formé suivra une politique cohérente pour travailler ensemble à la réalisation de ce seul objectif : le redressement du Suriname ».
Le vice-président élu Ronnie Brunswijk est un ancien chef rebelle, homme politique et homme d’affaires surinamien de 59 ans. Au début des années 1980, il a été membre de la sécurité personnelle du président Bouterse, mais en 1982, il a quitté ce poste et, un an plus tard, il a formé l’Armée de libération du Suriname, plus connue sous le nom de « Jungle Commando ».
Le VHP et l’ABOP font tous deux partie d’une coalition qui, comprenant le Parti national du Suriname (NPS) et le Pertjajah Luhur (PL), contrôle 33 des 51 sièges du Parlement.
La cérémonie officielle de prestation de serment aura lieu le 16 juillet dans un espace en plein air, la place de l’Indépendance, à Paramaribo (la capitale). En attendant, M. Bouterse restera président jusqu’au 12 août.
Source Telesur – Traduction: Romain Migus