Le président vénézuélien Nicolas Maduro et son homologue colombien Gustavo Petro ont signé une déclaration commune à l’issue d’une réunion de travail tenue à Caracas pour consolider les relations bilatérales et approfondir l’intégration.
S’adressant aux médias depuis le palais de Miraflores, le siège du gouvernement, le dirigeant vénézuélien a qualifié la journée de fructueuse, intense et étendue.
« Nous avons discuté de diverses questions de coopération bilatérale entre la Colombie et le Venezuela, deux pays qui ont une marque dans l’histoire pour la fraternité et la compréhension », a déclaré le président Maduro.
Il a également assuré que la réunion avec son homologue colombien s’est déroulée « sous de bons auspices et avec de bons résultats », et que parmi les points abordés figurent les alliances commerciales et économiques, les domaines liés à la paix, les nouveaux pas vers une ouverture totale et sûre des frontières et d’autres questions d’intérêt multilatéral.
« Nous avons discuté de la sécurité et du fonctionnement adéquat et approprié de la frontière. Nous avons parlé du renforcement de la coopération entre Monómeros, Pequiven et tous les travaux qui ont trait aux engrais », a-t-il déclaré.
Le chef d’État a ajouté qu’ils ont également échangé sur le renforcement d’organisations internationales telles que la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), la récupération de l’Amazonie, le retour du Venezuela au sein de la Communauté andine des Nations, entre autres.
Un autre point concerne la nécessité d’adopter une position régionale commune lors de la réunion de la Cop-27 sur le changement climatique, qui se tiendra le 6 novembre.
« Il est certain qu’à partir de maintenant, dans le reste de cette année 2022, il y aura de bonnes nouvelles pour les deux populations. Il est certain qu’à partir de 2023, nous prendrons des mesures pour intégrer et renforcer les relations entre nos peuples, nos gouvernements et nos deux pays », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le président Petro a souligné l’importance de l’unité pour les deux peuples. « Il est contre-nature, anti-historique, que la Colombie et le Venezuela se séparent. Cela s’est produit une fois, et cela ne devrait pas se reproduire car nous sommes le même peuple », a-t-il déclaré.
Le président a souligné l’importance de développer le commerce entre les deux pays, ainsi que le plan de soins et de conservation de l’Amazonie en tant que pilier mondial de l’environnement, dans un contexte de crise climatique.
Le chef de l’État colombien a clairement indiqué qu’il s’engageait en faveur d’une intégration réelle de l’Amérique latine, « une intégration réelle dans les projets, pas seulement dans les discours », et a invité le Chili, l’Équateur, la Bolivie et le Pérou à « accepter la réintégration du Venezuela dans la Communauté andine ».
« Nous pouvons être un phare si nous le voulons. L’Amérique latine et les Caraïbes doivent s’intégrer, trouver le chemin de la démocratie, se lier au peuple et être capables d’allumer un nouveau siècle des lumières qui sont nécessaires, sinon, ce qui vient est l’extinction. Nous avons un rôle à jouer, une mission », a souligné le président colombien.
Il s’agit de la première rencontre entre les dirigeants des deux pays après le rétablissement des relations bilatérales dans divers domaines.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus