Sortie de crise au Honduras

9 février 2022

Le coordinateur général du Parti Libre et ancien président du Honduras, Manuel Zelaya, a confirmé la signature d’un accord de sortie de crise à l’Assemblée nationale avec un groupe de députés pour la stabilité du pays d’Amérique centrale.

« Ce qui a été signé est ce qui a été convenu, les députés qui rejoignent le processus seront traités de manière égale et tous ont la possibilité de rejoindre l’exécutif », a déclaré M. Zelaya.

De même, le coordinateur du parti au pouvoir et également ancien président du Honduras a affirmé que les différences ont été résolues par un dialogue pacifique, « cet accord est axé sur la recherche de la stabilité au Congrès (…) l’accord bénéficie à la majorité du peuple », a-t-il déclaré.

« Nous devons nous rappeler que les finances de l’État sont brisées, nous devons nous unir et passer des accords avec les banques car c’est là que se trouve l’argent pour le développement du pays », a souligné M. Zelaya.

Faisant allusion à de profondes réformes constitutionnelles, M. Zelaya a expliqué qu’une Assemblée nationale constituante fait partie d’un pacte social, mais qu’à l’heure actuelle, l’atmosphère ne s’y prête pas.

Avec la signature du pacte, le député dissident Jorge Cálix quitte la présidence du corps législatif et rejoint les séances actuellement présidées par le député Luis Redondo, et dans le même temps, les députés dissidents rejoignent l’organisation politique Partido Libre.

« Je prends du recul par rapport à mes aspirations et je m’engage à assister aux réunions des députés de l’hémicycle, j’y adhère comme un député de plus », a déclaré Cálix.

Accord de stabilité

Le document signé qui met fin à la crise à l’Assemblée nationale souligne parmi ses points l’adhésion du Parti libéral, du Parti Salvador du Honduras et du Parti Libre, ce dernier étant directement représenté par le président Xiomara Castro.

Dans le même temps, le document explique que Luis Redondo présidera désormais l’organe législatif en faveur d’un retour à la légalité, et que les partis politiques reviennent à la coalition, ratifiant leur soutien au président Castro.

« Je continue de croire que le Parti libre doit présider le Congrès, mais je reconnais aussi le leadership de notre présidente Xiomara Castro et je dois la soutenir », a déclaré le député Jorge Cálix.

Cela met fin à une crise qui a débuté le 20 janvier, lorsque 20 députés se sont absentés d’une réunion convoquée par le président Castro pour convoquer le nouveau conseil d’administration de l’Assemblée.

À l’époque, l’accord prévoyait que Luis Redondo, du parti salvadorien du Honduras, présiderait le Congrès, mais les 20 députés du parti Libre ne le souhaitaient pas, ce qui a conduit les députés dissidents à voter pour Jorge Cálix comme président de l’Assemblée le 23 janvier, après avoir voté pour le conseil.

Cela a déclenché une crise parlementaire et, en temps voulu, les 20 députés ont été exclus de l’organisation politique.

 

Source: Telesur – Traduction: Romain Migus