Le président colombien, Gustavo Petro, a mis en garde contre un prétendu complot visant à l’évincer du pouvoir. Lors d’un événement organisé dans la ville d’Armenia, où il a rencontré des représentants des médias alternatifs, le président a donné des détails sur ce qu’il considère comme une menace imminente contre son gouvernement.
« Un coup d’État, ce ne sont pas les généraux de la police et de l’armée qui cherchent à s’emparer du palais et à destituer le président, les oligarques du pays ne sont pas de telles brutes. Il s’agit d’un coup d’État à la colombienne », a déclaré M. Petro à l’auditoire.
Le président a souligné que d’importantes sommes d’argent étaient impliquées dans ces prétendues tentatives de destitution. Pour contextualiser son argumentation, M. Petro a cité des événements récents survenus dans d’autres pays d’Amérique latine, tels que la tentative de soulèvement militaire contre le président bolivien Luis Arce et la destitution de Pedro Castillo au Pérou.
M. Petro a affirmé qu’il existait un plan visant à attenter à sa vie ou à le démettre de ses fonctions au cours des trois prochains mois. « Ils voulaient voir si le plan de Salvador Allende, qui consistait à bloquer les routes pour renverser le président, se répéterait, et c’est ce qu’ils veulent faire : soit le président meurt, soit ils le renversent, l’ordre a été donné », a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat colombien a ajouté que ce prétendu coup d’Etat était « financé par la mafia ». Il a critiqué le processus mené par le Conseil national électoral (CNE) contre sa campagne présidentielle pour financement irrégulier présumé, suggérant qu’il y a des intérêts économiques derrière tout cela afin que l’affaire parvienne à la Commission des accusations de la Chambre des représentants, dans le but de le suspendre de ses fonctions.
Le président a affirmé que, s’il ne bénéficiait pas du soutien populaire, ce prétendu coup d’État aurait été exécuté immédiatement. Ces déclarations ont suscité un débat intense dans le pays sur la stabilité politique et des tensions entre le gouvernement et divers secteurs de la société colombienne.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus