La Cour suprême de justice du Pérou a annoncé vendredi la suspension pour 18 mois de Pedro Chávarry Vallejo, qui occupait le poste de procureur suprême titulaire. Il fait, en effet, l’objet d’une enquête pour dissimulation réelle présumée au détriment de l’État.
Chávarry aurait licencié des procureurs de l’équipe spéciale d’enquetes sur l’affaire de corruption avec l’entreprise de BTP brésilienne Oderbrecht. Selon le ministère public, un tel renvoi » aurait eu pour but de rendre plus difficile la collecte de preuves dans le cadre des enquêtes sur l’affaire Odebrecht ».
Ainsi, le pouvoir judiciaire a assuré que la révocation de Chávarry de son poste se produit en raison des implications qu’elle pourrait avoir au cours des enquêtes correspondantes.
« C’est une mesure idéale pour éviter le danger procédural de commettre des crimes du même type que celui pour lequel elle est utilisée et pour entraver l’activité de preuve, car elle empêchera le requérant (Pedro Chávarry) d’approcher ou de mettre en œuvre des mécanismes pour entraver l’action de la justice », a expliqué le Ministere public. « Malheureusement, la personne mis en cause a montré son engagement douteux dans ses enquêtes (surtout si l’on considère son statut d’avocat et de juge), de sorte que cette mesure est strictement nécessaire ».
Pedro Chávarry risque une autre suspension de son poste, prononcée par le Conseil national de la justice en juillet dernier pour une période de six mois.
La restriction a été approuvée par le Conseil national de la justice au motif qu’il avait commis des actes qui ne correspondaient pas à ses fonctions de procureur général et de procureur suprême.