Sept militaires du bataillon San Pedro ont reconnu avoir violé une enfant de la communauté indigène embera chamí. La jeune fillle ramassait du bois lorsque les militaires l’ont séquestré, ramené à la caserne et abusé toute la nuit. Ils risquent jusqu’á 30 ans de prison.En Colombie, selon les chiffres officiels du ministère de l’intérieur, 22.000 mineurs ont été violé durant l’année 2019, 718 d’entre eux ont été assassinés par la suite.
Cette macabre nouvelle nous rappelle qu’en Colombie toutes les fillettes violées ne sont pas égales devant la loi. Entre 2003 et 2007, des militaires appartenant à l’armée d’occupation des États-Unis en Colombie (neuf bases militaires), ont eux aussi violé 54 fillettes dans les villages de Melgar et Girardot, au sud de Bogota. Dans le rapport de la Commission Histoire du Conflit et des Victimes, élaborés à la suite des accords de paix, il est même prouvé que les militaires états-uniens ont filmé les viols et les ont diffusé comme matériel pornographique. Les militaires étrangers ne risquent rien. La juridiction colombienne ne s’applique pas à l’armée d’occupation ni aux employés des entreprises de sécurité privées qui travaillent pour elles. Ils sont donc libres de recommencer.
En 2009, la mère d’une des fillettes violée par l’armée d’occupation a été invité à témoigner devant le Sénat par le sénateur -et ex candidat présidentiel- Gustavo Petro. L’hémicycle s’est nié à la recevoir.